Aataenstic : femme Légendaire et Fondatrice des Indiens Hurons

La légende d'Aataentsic, nous conte l’histoire d’une femme qui tomba du ciel pour apporter avec elles des savoirs alors inconnus aux hommes. Il s’agit donc là d’un mythe fondateur qui nous explique en quelque sorte comment la civilisation des Indiens d'Amérique fut créée.

Plus que de simplement nous expliquer une vision de notre monde, la légende d'Aataentsic nous apprend en réalité de précieuses informations sur le peuple par lequel elle fut créée : les Hurons.

Associée à la vie, à la création et à tous ce qu’il y a de féminin dans notre monde, celle que de nombreux peuples amérindiens surnomment encore la mère de l’humanité a de quoi nous surprendre.

Table des matières :

Aataenstic et la légende de la création du monde

Qui sont les Hurons ?

Les enseignements que porte cette légende indeinne

Conclusion

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Image d'une femme tenant le monde qu'elle a créé entre ses mains.

Aataenstic et la légende de la création du monde

Selon l’histoire originelle des Hurons, Aataentsic est le nom d’une femme qui habitait dans le ciel il y a longtemps de cela, dans une sorte de paradis où la nature et les arbres étaient rois.

Malheur et prémonition

Vivant là avec son mari, le malheur vint un jour frapper à la porte de notre couple et l’homme d’ Aataenstic tomba gravement malade.

C’est alors qu’elle fit un rêve où elle vit la sève miraculeuse d’un arbre soigné son cher et tendre. La jeune femme partit alors avec sa hache en quête de ce remède.

Après plusieurs heures de marche, elle arriva près d’un arbre qui lui semblait être celui de son rêve.Sans hésiter, elle mit un coup dedans pour le fendre…

La chute d’Aataenstic sur terre

Aussitôt abattu, l’arbre tomba des nuages pour atterrir sur notre monde terrestre. Ne voulant pas abandonner, Aataenstic se mit à sa poursuite et sauta elle aussi.

Alors qu’elle chutait, une tortue la vit descendre progressivement vers la terre. Comprenant qu’elle ne saurait nager, elle demande à tous les animaux marins du monde de faire remonter du sable à la surface afin de créer une sorte de lit sur lequel la jeune Aataenstic saurait atterrir sans se blesser.

Peu de temps après avoir touché le sol, la femme venue du ciel donna naissance à deux fils jumeaux, Iouskeha et Tawiscaron.

Deux frères bien différents

Iouskeha était un être de bien et, lorsqu’il rencontra l’humanité, il décida de leur apporter son aide. Il apprit ainsi à certains d’entre eux l’art de la chasse, de l’agriculture et la maitrise du feu. Ces hommes, vous devez vous en douter, formèrent la première Nation, la première tribu des Hurons. Son frère Tawiscaron, lui, n'était aussi pas favorable aux humains et chercha à les diviser, créant ainsi les rivières, mers et montagnes qui séparent les peuples.

Lorsque les deux jumeaux grandirent, ils se battirent dans un terrible combat et, victorieux, Iousheka chassa son frère et retourna vivre avec sa mère Aataenstic dans une cabane perdue dans le foret du Nord de l’Amérique.

La légende raconte que, si vous les croiser au cours d’une de vos balades, ces deux personnages venus d’ailleurs viendront à votre rencontre. Ils pourront d'ailleurs soigner n’importe laquelle de vos maladies grâce à la sève de l’arbre que suivit Aataenstic, et même vous faire rajeunir de plusieurs dizaines d’années.

Des plumes d'oiseaux des Amériques, un pendentif chamanique amérindien et une bague mystérieuse

Les secrets de l'Amérique

par des porte-bonheurs amérindiens puissants

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Qui sont les Hurons ?

Les Hurons, également connus sous les noms de Wendat ou de Wyandot, forment une nation amérindienne parmi les plus célèbres. Habitant autrefois le long du fleuve Saint-Laurent et près des Grands Lacs et de la baie d'Hudson (dans l’actuel Canada donc), c’est l'explorateur français Jacques Cartier qui les rencontra en premier en 1534.

C’est d’ailleurs lui qui donna à ces autochtones le nom de Hurons. En vieux français de l’époque, le mot « hure » désignait en fait les sangliers. Le terme « Hurons » faisait ainsi sans doute référence à la coiffure caractéristique de ce peuple, leurs cheveux étant hérissés comme les poils d’un sanglier.

L’un des éléments pour lesquels les Hurons sont les plus célèbres en Europe est sans doute leur lien avec le commerce de fourrures. Samuel de Champlain, le célèbre fondateur des colonies de la Nouvelle-France, développa en effet d’étroites relations commerciales avec les tribus huronnes, qui échangeait volontiers les peaux qu’ils récoltaient contre des produits manufacturés qui traversaient l’Atlantique sur les bateaux des colons.

Ces échanges permirent notamment aux missionnaires chrétiens d’entretenir des relations privilégiées avec ce peuple amérindien, qui se convertit peu à peu au Christianisme durant le 17ᵉ siècle. Lorsque nous nous intéressons à l'histoire de la colonisation du Canada, ils apparaissent à ce titre comme des pionniers. Inuits, Algonquins, Iroquois ou Micmas : la plupart des autres peuples autochtones se convertirent après eux.

Un autre élément à savoir au sujet des Hurons est le côté particulièrement tragique de leur histoire. En guerre contre les Iroquois, l’une des nations amérindiennes les plus puissantes de l’époque, une série de conflits amena peu à peu les Hurons à subir un véritable génocide.

Commerçant pour leur part avec les marchands hollandais, les Iroquois mirent la main sur des armes à feu qui leur donnèrent un avantage décisif et leur permirent de commettre de terribles massacres chez leurs ennemis. D’une des cultures les plus influentes de l’actuelle Canada, les descendants des Hurons ne sont ainsi aujourd’hui plus que quelques milliers.

Si les cultures amérindiennes et leur histoire vous intéresse vous aussi, jetez donc à œil à ces quelques bijoux et porte-bonheurs qui, étant issus de cette civilisation, pourront vous en apprendre plus dessus.

Cabane d'un village amérindien, dans l'actuel Canada.

Les enseignements que porte cette légende indienne

La légende d’Aataentsic possède en elle de nombreux messages.

L’un des principaux est sans doute celui de la séparation traditionnelle des tâches entre les hommes et les femmes dans la culture amérindienne.

Alors qu’ Aataentsic nous est présenté comme une mère qui, lorsque ses enfants devinrent adultes, se mit plutôt à occuper une fonction de guérisseuse, ses fils, eux, ont des attributions bien plus masculines.

Iouskeha en effet enseigne à ses alliés amérindiens les techniques de la chasse et de l’agriculture. Sans trop de surprise, les chasseurs indigènes lui voient un grand culte et des cérémonies lui étaient liées.

Son frère Tawiscaron, pour sa part, représentait plutôt une force destructrice liée aux combats. Même si la tradition le respect, les grandes tribus l'évitaient même en temps de guerre.

Tout cela nous apprend que dans la société huronne, les hommes étaient à la foi des producteurs, qui devaient assurer l’approvisionnement en nourriture de la tribu, mais également des guerriers, qui devaient la protéger des dangers.

L’autre élément fondamental de la légende d’Aataentsic est l’allégorie de la hutte cachée dans la forêt où vivraient des êtres capables de guérir n’importe quelle maladie. Très semblables à d’autres mythes, comme par exemple celui de la fontaine de jouvence, nous voyons le lien étroit qu’entretenaient les Hurons (comme tous les Indiens d'Amérique en réalité) avec la nature : pour eux, le cœur de la forêt renfermait de quoi soigner chaque mal qui pouvait toucher les hommes.

Femme qui réfléchit et tire des conclusions, face à un plan d'eau.

Conclusion

La légende amérindienne que nous venons de découvrir ensemble porte décidément des messages étonnants. Il y en a sans doute d’autres que nous pouvons découvrir si nous y réfléchissons bien. Si d’ailleurs vous avez des idées à ce sujet que vous aimeriez partager avec nous, la section commentaire vous est ouverte.

À ce titre, un historien spécialisé dans les peuples amérindiens à publier un bouquin parlant d’Aataenstic et de son lien avec les Hurons, Autochtones d'Amérique du Nord et représentants par excellence des Premières nations. Ce livre est souvent cité comme une référence, n’hésitez donc pas à le parcourir pour en apprendre plus sur les tribus indiennes (qu'elles soient des grandes plaines, des lacs ou des côtes), sur l'arrivée des Européens sur leurs terres jusqu'à leur mise honteuse dans des réserves ou sur la traite des fourrures.

La présence autochtone est Amérique est millénaire et, en tant que premiers occupants, le grand esprit de leurs ancêtres veille encore sur eux. Même s'ils forment aujourd'hui un peuple "métis" culturellement, leur vision d'un gouvernement tribal juste où les droits de tous sont respectés, leur histoire de nomades ou encore leur spiritualité liée aux esprits et aux totems mérite toute notre attention.

Eh oui, les Sioux ont à nous apprendre sur la culture du bison. Les Cheyennes ont une vision unique du symbole de l'aigle. Les Apaches ont réalisé d'étonnants rituels dans leurs tipis. Même si Christophe Colomb changea le cours de leur histoire en dérobant le pouvoir des chefs indiens, toutes ces coutumes et cette sagesse autochtone, elles sont encore bien présentes.

Bref, je vous dis à bientôt pour un prochain article de blog (peut-être même pour une autre des nombreuses légendes amérindiennes). D’ici là, portez bous bien et prenez soin de vous.

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Découvrez l'auteur : Cyril Gendarme

Cyril Gendarme est un écrivain dont le site web "La Porte du Bonheur" est devenu une référence dans le domaine de l'ésotérisme. Né en Belgique, Cyril a été attiré par les mystères du monde depuis tout petit. Lorsque son intérêt pour l'occultisme a été éveillé, un sujet en particulier a ainsi capté son attention : les porte-bonheurs.

Après des années d'études et de recherches approfondies sur les traditions ésotériques du monde entier, Cyril a décidé de partager ses connaissances avec le public à travers internet. En 2019, il a lancé "La Porte du Bonheur", un site web dédié à l'exploration des porte-bonheurs, des symboles magiques et des arts ésotériques.

Le site de La Porte du Bonheur est bien plus qu'une simple vitrine pour les curieux de magie, de voyance ou de tradition. Il est le fruit de la passion de Cyril pour la recherche et la compréhension des mystères de l'univers. Chaque information disponible sur le site témoigne de son dévouement à partager ses connaissances sur les symboles les plus cachés, et leurs pouvoirs uniques.

En plus de son travail en ligne, Cyril organise régulièrement des ateliers et des conférences dans différents pays. Sa présence sur les réseaux sociaux est également très appréciée, où il offre des conseils personnalisés et répond aux questions de sa communauté avec plaisir.