Le porte-bonheur coréen : une dualité Nord-Sud, tradition-modernité
La Corée a connu une histoire tumultueuse. Des chefs de guerre aux invasions japonaises, en passant par la guerre de Corée et la guerre froide, tout cela a amené aujourd'hui à la division de la Corée en deux entités.
D'une part, il y a la Corée du Nord, communiste et traditionaliste. À côté d'elle se trouve la Corée du Sud intégré mondialement et ultra moderne. Le porte-bonheur coréen est donc marqué par deux pôles qui peuvent parfois s'opposer : le neuf et l'ancien. Si vous y rajouter l'influence des cultures chinoise, japonaise ou indienne, cela nous fait un sacré méli-mélo.
Peu importe de laquelle vous parlez, la culture coréenne est pleine de couleurs et chargée d'histoire. Les temples et les palais, comme par exemple celui de Gyeongbok, mettent en valeur une histoire et des traditions anciennes. Ces traditions, le porte-bonheur coréen vous en enseignent quelques-unes.
Certains points de la culture coréenne ont conquis le monde entier. En Asie par exemple, la K-pop est devenue l'un des styles de musiques les plus populaires chez les jeunes. Ces groupes de musique engrangent d'ailleurs des millions chaque année. Les séries télévisées coréennes sont également devenues populaires auprès du grand public. Que nous parlions de feuilleton, de film ou même de documentaire, ces histoires mettent souvent en valeur du pays.
Pourtant, ce n'est clairement pas là ce que la culture coréenne a de plus intéressant à offrir... Peuple calme et érudit par excellence, les Coréens ont développé des traditions riches et profondes, un système de symboles et de porte-bonheur réellement passionnant.
Malgré une modernité parfois poussée jusqu'à l'absurde, la Corée a donc su conserver la flamme de l'amour pour leur culture, et ça, c'est parfaitement illustré par le porte-bonheur coréen.
En cela d'ailleurs, la Corée se rapproche d'autres cultures asiatiques, notamment celles des Chinois ou des Japonais.
Quelques superstitions et porte-bonheurs pour un peuple pourtant très moderne
Les Coréens forment un peuple résolument inscrit dans la modernité. Avec des valeurs de travail et un amour certain pour les sciences et la technologie, nous pourrions nous dire qu’ils ont tout perdu des traditions de leurs anciens.
Ce n’est pas tout à fait vrai, et cela se voit d’ailleurs plutôt bien à travers le porte-bonheur coréen et les superstitions malgré tout nombreuses que vous pourrez trouver dans le pays.
Si par exemple vous avez à passer un test important à passer, mis à part une étude patiente, la meilleure chose à faire sera sans doute de suivre (ou de ne pas suivre, selon les cas) les quelques rituels que voici.
Dans le passé, l'encre rouge était utilisée pour inscrire les noms du défunt dans les registres. Par conséquent, écrire le nom d'une personne à l'encre rouge peut signifier qu’elle est décédée. Évitez donc cette couleur pour passer votre examen.
Si vous avez rêvé que vous visitiez une ferme la nuit passée, soyez content : il s’agit là d’un grand signe de chance. Y manger du riz pourrait en plus éloigner les mauvais esprits.
Pour un Nord-coréen, avoir une photo ou une statue de Kim Jong-Un est l'assurance d'une chance et d'une abondance exceptionnelles. (C'est en tout cas ce que dit le gouvernement coréen !)
Tout ce que touche de près ou de loin au chiffre quatre est vu comme un porte-bonheur en Corée. Trèfle à quatre feuilles, collection de quatre pièces de monnaie ou ensemble de quatre bijoux assortis seront donc autant de porte-bonheurs.
Ne dormez surtout pas avec un ventilateur allumé ! En Corée, les gens redoutent la « fan death », une malédiction terrible qui voudrait qu’un ventilateur allumé toute la nuit tomberait forcément sur celui ou celle qui dort en dessous.
Si vous faites trembler vos jambes, attendez-vous à attirer le succès et la richesse.
Dernière superstition : fuyez les papillons. Si par malheur l’un d’entre eux venait à toucher vos yeux, vous en deviendriez aveugle.
Le poids du chamanisme en Corée
Le chamanisme coréen englobe une variété de croyances et de pratiques religieuses, parfois folkloriques, qui ont été influencées par d’autres courants asiatiques comme le Bouddhisme et le Taoïsme.
Même si la société coréenne est aujourd’hui assez éloignée de la religion (pour la majorité en tout cas), il reste des traces de ce chamanisme dans la culture… et donc dans les porte-bonheurs coréens !
Le terme traditionnellement utilisé pour parler du chamanisme dans la péninsule coréenne est « Musok » (ou Musok-Shinang)
Dans l’oreille d’un Coréen, Musok pourrait décrire une sorte de grand ensemble de pratiques religieuses disparates basées sur la croyance en un monde naturel animé par les esprits et une certaine idée du destin.
Courant assez poreux, il existe en fait des dizaines de branches, d’écoles et de mouvement à l’intérieur du Musok.
Certains pratiquants ont pu rajouter des enseignements chrétiens, d’autres shinto ou taoïste. La plupart toutefois ont relié leur pratique au Bouddhisme coréen.
Quoi qu’il en soit, tous partagent le même respect pour la nature, le même amour du monde et la même recherche d’harmonie.