Le porte-bonheur juif : ancien et traditionnel
Le judaïsme est la plus ancienne religion monothéiste du monde, datant de près de 4000 ans. Les adeptes du judaïsme croient en un Dieu unique qui s'est révélé à travers d'anciens prophètes. Étudier l'histoire du peuple juif est essentielle pour comprendre sa foi. Ils ont en réalité un riche héritage aussi bien dans le domaine du droit, de la culture, des traditions... et du porte-bonheur juif.
La plupart des Juifs (à l'exception de quelques groupes) croient que le Messie n'est pas encore venu sur Terre, mais qu'il le fera un jour. Ceux qui ont reconnus Jésus sont en fait devenus les Chrétiens des premiers temps. Nous trouvons donc parfois une base commune entre certains porte-bonheur juifs et d'autres chrétiens.
Les Juifs pratiquent leur religion dans des lieux de culte connus sous le nom de synagogues, placées sous l'autorité de rabbins. Aujourd'hui, il y a environ 14 millions de Juifs qui s'y rendent régulièrement. La plupart d'entre eux vivent aux États-Unis et en Israël. Une communauté importante se trouve toutefois en Europe, et plus particulièrement en France.
L'étoile de David, Torah, main de Myriam : l'univers du porte-bonheur juif est intrigant, mystérieux et puissant. Intéressez-vous y donc !
La mezouza, un petit parchemin porte-bonheur juif
Une mezouza correspond basiquement à une petite boîte qui est placée sur les montants de porte des maisons de familles juives.
À l'intérieur de la boîte se trouve un rouleau de parchemin avec des versets de la Torah inscrits dessus, notamment la célèbre prière du Shema Israël.
C’est précisément ce texte particulier qui donne ses pouvoirs de porte-bonheur à la mezouza.
En fait, l’idée d’accrocher un petit parchemin sacré dans à la porte de nos foyers a, selon certains théologiens hébraïques, une origine biblique.
Il nous est en effet dit dans Deutéronome 6 :9 : « Et tu les inscriras sur les poteaux (mezuzot) de ta maison et sur tes portes » (Deutéronome 6: 9, 11:20).
Souvent, au dos du parchemin de la mezouza se trouve le mot hébreu « shaddai ». Il s’agit de l’un des nombreux noms sacrés de Yahvé.
Là encore, certains mystiques pensent que la simple présence de ce nom donne certains pouvoirs à la mezouza en tant que porte-bonheur juif…
Bref, chaque fois qu’un membre de la famille ou de la communauté rentre ou sort de votre maison, la présence de votre mezouza lui permettra d’être confronté au message de la Torah et, qui sait, de bénéficier d’une puissante bénédiction.
Des tenues traditionnels millénaires
Les vêtements ont longtemps joué un rôle important dans le Judaïsme, reflétant l’identification à la communauté et à la religion, la pratique de la foi et l’unité entre les Juifs du monde entier.
Certains de ces habits, par leur utilisation culturelle ou folklorique, ou par les allusions qui en sont faites dans les Écritures Sacrées revêtent une importance telle qu’ils en deviennent de véritables porte-bonheurs juifs.
Par exemple, de nombreuses femmes orthodoxes évitent les pantalons et s'en tiennent plutôt aux robes et aux jupes. Les plus traditionnelles d’entre elles décident également de ne porter que les vêtements les plus modestes, et d’en couvrir le plus de parties de leur corps possibles, suivant ainsi certains principes dictés dans la Torah.
Les hommes juifs les plus stricts, eux, se couvrent toujours la tête en portant une calotte connue en hébreu et en yiddish sous le nom de kippa. Comme le dit un verset bien connu : « Tout le monde, sauf les femmes célibataires, porte un chapeau dans la synagogue afin de montrer leur hommage à Dieu. »
Autre vêtement bien connu de la synagogue, le tallith (parfois écrit talit) est un châle de prière constitue d’un grand morceau de tissu rectangulaire décoré de petites franges connues sous le nom de « tsitsit ». Ce sont en fait ces franges qui font du tallith un véritable porte-bonheur juif.
En plusieurs endroits de la Torah, des allusions sont en effet fait à ces véritables franges sacrées que chaque Juif se doit de porter.
Dernier habit que nous allons ici évoquer, le kittel est le nom de la robe portée par les rabbins et certains Juifs orthodoxes. Sans plus rentrer dans les détails, le kittel est généralement de couleur blanche, et sa longueur atteint plus ou moins celle des genoux.
Le bracelet rouge : un porte-bonheur juif très puissant
Si vous avez déjà eu la chance de visiter Israël (ou même d’y habiter), vous ne pouvez pas être passé à côté des bracelets rouges.
En de nombreux lieux, marchés, sites historiques, archéologiques ou sacrés, centres culturels, des femmes vendent en effet ces petits bracelets porte-bonheurs censés éloignés le mauvais œil.
Cela dit en passant, ce type de coutume est loin d'être réservée au peuple juif. Il suffit de regarder ces différents bracelets porte-bonheurs pour vous en convaincre.
Dans la pratique, il est conseillé de porter cette ficelle rouge à son poignet gauche si nous voulons qu’elle puisse efficacement repousser la mauvaise énergie et les malédictions qui peuvent en découler.
C’est en tout cas ce que nous apprend la doctrine ésotérique juive de laquelle est issue ce porte-bonheur : la Kabbale.
Pour les pratiquants mystiques de cette école, le rouge est en effet la couleur de la vie, de l’énergie et de la vitalité (sans doute par son lien avec le sang, vecteur essentiel de vie).
Dans le Talmud, il nous est également expliqué comme le bouc émissaire (le fameux bouc envoyé dans le désert pour nettoyer Israël de ses péchés) avait une petite ficelle rouge accrochée à une de ses cornes.
Que ce genre de considération soit importante pour nous ou non, le fait est que le bracelet rouge est un aujourd’hui un porte-bonheur juif porté et apprécié par des milliers de personnes et, à ce titre, un symbole d’unité et d’appartenance à la communauté.