Le porte-bonheur arabe : désert et mystères
Les Arabes ont bâti l'un des plus grands empires de tous les temps, et ont accueillis une religion qui domina (et domine encore) une bonne partie du monde : l'Islam. Le porte-bonheur arabe reflète cette grandeur.
Au départ, l'Arabie était habitées par des tribus nomades plus ou moins confédérées.
Parce qu'une grande route commerciale passait le long de ses flancs, l'Arabie a eu des contacts avec les civilisations égyptienne, greco-romaine et perse et indienne pendant des milliers d'années. Cette région a donc toujours été un carrefour culturel et une plaque tournante du commerce mondiale. Un tel pays ne pouvant n'être qu'intrigant, des mystères et légendes de riches marchandes se sont développés. Tout cela constitua un terreau exceptionnel pour l'émergence du porte-bonheur arabe.
Désignant au départ les habitants de la péninsule arabique, le terme "arabe" est aujourd'hui couramment utilisé pour parler de ceux qui vécurent un jour sous le califat islamique. Le porte-bonheur arabe lui aussi désigne donc un champ culture très large, et parfois très contrasté aussi.
L’Islam, de part sa nature essentiellement arabe, constitue donc la contribution principale de ce peuple au reste du monde. Cette contribution, elle vous est offerte aujourd’hui à vous aussi.
Entre le désert d'Arabie et ses marchands Bédouins et les villes saintes de la Mecque et de Médine, la culture arabe est passionnante et regorge de mystères à percer.
La main de Fatma, porte-bonheur arabe emblématique
Les femmes arabes sont connues pour leur raffinement... et leur caractère superstitieux !
Si elles peuvent trouver un talisman ou un bijou capable d'éloigner le mauvais sort, c'est tout gagné pour elles. Or, c'est précisément le cas avec celui-ci.
La main de Fatma, ou Hamsa (traduction au chiffre cinq en arabe, sans doute une référence aux cinq doigts de la main) est un porte-bonheur arabe représentant la paume d’une main ouverte. Pour bien voir de quoi nous parlons, voici quelques exemples de mains de Fatma proposées sur notre site/
Populaire depuis fort longtemps, la main de Fatma était déjà utilisé par le monde oriental dès le Moyen-Âge. Certains historiens lui trouvent même une origine plus ancienne en la reliant à certains symboles retrouvés en Mésopotamie.
Quoi qu’il en soit, nous savons qu’aujourd’hui, la main de Fatma est l’un des porte-bonheurs arabes les plus utilisés pour porter chance, mais surtout pour combattre une terrible malédiction : le mauvais œil.
La coutume populaire veut en effet qu’un regard mauvais lancé dans votre direction puisse être la source de maux et de malheurs immenses. Ce type de malédiction n’est vraiment pas à prendre à la légère.
Pour comprendre ses pouvoirs, il est bon de s’intéresser au nom de la main de Fatma (et, vous allez le voir, à la légende qu’il y a autour de ce symbole).
En fait, Fatma fut le nom d’un des filles du prophète Mahomet. Forcément, une grande force ne peut que lui être lié.
D’autres théologiens et savants arabes font en plus un lien entre les cinq doigts de la main et les cinq piliers de l’Islam.
Des symboles musulmans à la gloire de Allah
La question du port d'amulettes, de talismans et de porte-bonheurs dans le monde arabe est forcément liée à la question de l’Islam.
Il est important de comprendre qu’un musulman cherchera à appliquer les enseignements de sa religion (les tawhid) dans tous les aspects de sa vie… et donc forcément dans le choix de ses bijoux et de ses accessoires porte-bonheurs.
Les érudits sont en fait partagés sur la question. Le mauvais oeil est reconnu comme une réalité, mais les superstitions sont souvent mal considérées. Pour le Coran, il n'est pas impossible qu'un symbole de protection mal utilisé ait l'effet inverse et porte malheur.
Pour certains experts du monde arabe, le port de ce type de protection relève de la sorcellerie, et est donc formellement interdit par le Coran.
Pour d’autres spécialistes de l’Islam, cela n’est pas forcément recommandé par le Prophète, mais n’est pas non plus interdit.
La question reste donc ouverte.
Certains porte-bonheurs arabes feront toutefois l’unanimité : il s’agit des symboles religieux.
En fait, que nous parlions d’amulettes décorées des 99 noms d’Allah ou de versets du Coran, il ne fait aucun doute que ce genre de symbole est en accord avec les principes de l’Islam.
Si vous avez peur de vous tromper, vous pouvez toujours vous référer à notre collection de porte-bonheurs musulmans : chacun d'entre eux aura forcément un sens pieux.
Les terribles cimeterres porte-bonheurs arabes
L'épée a toujours été un symbole universel de force, de victoire et de gloire. Le cimeterre arabe aura donc plus ou moins ce sens en tant que porte-bonheur.
Arme particulièrement légère et maniable, le cimeterre est une sorte de sabre oriental composé d’une larme courbé et à simple tranchant. Lame fétiche des peuples du désert, le cimeterre est un symbole de chance et le présage de victoires à venir.
Du Maghreb à l'Asie centrale, il existe bien sûr quelques variantes régionales. Nous pouvons notamment citer Jambiya yéménite, le Kilij turc, le Nimcha marocain, le Shamshir persan ou le Pulwar afghan.
C’est clair : cette arme est bien liée à la culture orientale, et elle doit bien avoir gagné son titre de porte-bonheur arabe à un moment ou l’autre de son histoire.
Ce fut d’ailleurs bien le cas, et plus d’une fois.
Déjà, cette arme causa la terreur chez les ennemis des tribus arabes. Au cours des croisades par exemple, les chevaliers chrétiens ont très souvent cité les cimeterres comme les épées les plus redoutables de leurs ennemis.
Plusieurs fois dans l’histoire, elle fut également utilisée par des hommes illustres. Nous pouvons notamment citer le grand conquérant Saladin, ou Ali, le cousin et plus grand allié du prophète Mahomet.