Le porte-bonheur russe : sévère mais chaleureux, comme son peuple
D'Ivan le Terrible au communisme de Staline, l'histoire de la Russie est violente, déroutante et pleine de rebondissements.
La culture russe est difficile à définir en raison de sa taille du pays et du nombre impressionnants d'ethnies qui la composent. Il y a pourtant quelques qualités que nous ne pourrons jamais retirer aux Russes : la loyauté, l'attachement à la famille et la fierté nationale en font partie. Toutes ces valeurs se retrouvent dans le porte-bonheur russe.
L'esprit collectif développé par des siècles de vie dans de petites communautés agricoles et une nécessité de se soutenir les uns les autres face au froid de l'hiver ont aussi forgé l'âme de la Russie.
Décrits comme des fêtards par excellence, les Russes aiment boire et manger... mais pas que. Ce peuple s'intéressé également aux arts (musique, théâtre, littérature, etc) dans lesquelles ils excellent. Les compositeurs talentueux y sont très nombreux, et le célèbre ballet de Saint-Pétersbourg émerveille aujourd'hui encore les yeux du monde entier.
A côté de cela, les Russes sont aussi très superstitieux : la liste de rituels et porte-bonheur russes est longue comme le bras. Tout ces éléments culturels et folkloriques sont toutefois marqués par les éléments qui ont forger le caractère de ce pays : le froid, une pratiquante fervente de la religion orthodoxe et surtout une vie dure semblable à un long combat.
Certains de ces rituels marchent, d'autres peut-être pas... Une chose est sure, personne ne peut le savoir avoir de les avoir expérimentés.
Les poupées russes et l’amour des valeurs familiales
La poupée russe matriochka, également connu sous le nom de poupée gigogne, est sans aucun doute le porte-bonheur russe le plus connu à l’étranger.
Traditionnellement faites de figurines en bois peintes de couleurs vives et chaudes, les poupées russes sont très décoratives.
Les personnages représentés peuvent varier mais, la plupart du temps, il s’agira de jeunes felles dans la force de l’âge en tenue traditionnelle.
Leur nombre aussi n’est pas constant. La tradition veut toutefois que les poupées matriochka soient créées par groupe de sept.
Nous avons ainsi sept poupées de tailles différentes conçues pour s’emboiter les unes dans les autres, les plus petites étant cachées à l’intérieur des plus grandes.
Au niveau de sa signification, ce porte-bonheur russe typique représente la fertilité des femmes du pays, et les valeurs associées à la maternité.
La forme de poupées, avec leur ventre rebondi, fait d’ailleurs allusion à la silhouette d’une mère qui s’apprêterait à donner la vie. Lorsque nous réfléchissons à leur fonctionnement, c’est en fait exactement ce que font les poupées matriochka !
Symboliquement, cela nous montre ainsi que, dans une famille, chacun protège l’autre, les ainés veillant sur les plus petits.
Pour d’autres, ces poupées seront le symbole de la grande Russie, de la Mère Patrie : comme la première figurine que nous voyons, la Terre Mère a enfanté de multiples générations d’enfants.
Le domovoi, une petite figurine protectrice de la maison
Le terme domovoi, qui peut parfois s’écrire domovoj ou domovoy, désigne un petit esprit de maison dans la mythologie russe et slave en général.
Il se montre le plus souvent à nous sous la forme d’une vieillard haut d’un mètre maximum et recouvert de poils de la tête aux pieds.
Pour faire simple, les domovoi sont les gardiens de nos foyers. Il faut ici bien faire la distinction entre la maison et le foyer en tant que noyau familial : cet esprit est en effet bien lié aux individus plus qu’aux murs et au plafond.
Dans la tradition folklorique russe, le domovoi est décrit comme un être plutôt bienveillant qui veille sur les membres de la famille à laquelle il est lié, empêchant les démons et esprits mauvais de s’en prendre à eux. C’est donc tout à fait naturellement que de nombreux porte-bonheurs russes lui rendent hommage !
Parfois aussi, le domovoi nous aidera à faire le ménager et à ranger notre désordre.
Attention toutefois : si vous lui manquez de respect ou que le comportement d’un des membres de la famille lui a déplu, il peut se mettre en colère et nous jouer des tours.
Loin d’être amusant, cela peut aller dans les cas les plus extrêmes jusqu’à l’incendie de la maison.
Si les manques de respects à son égard sont répétés, le domovoi peut même décider d’abandonner son foyer. Dans ce cas, plus rien n’empêchent alors les autres esprits (clairement moins bienveillants) de rentrer…
Un conseil alors : comme les Russes, gardez toujours à l’esprit de plaire à votre ami miniature !
Quelques superstitions russes populaires
Si vous voyagez un jour en Russie, vous verrez à quel point ses habitants sont superstitieux. Il y a même une région réputée pour être remplis de pratiquants de sorcellerie ! (Visitez cette page dédiée à la magie ne pourra dès lors pas faire de mal, ne serait-ce que pour vous en prémunir.)
Certaines coutumes sont tellement propres à l’âme russe qu’il est important de bien les connaitre si vous espérez pouvoir vous intégrer rapidement.
En premier lieu, sachez que les Russes pensent que dire bonjour à quelqu’un sur le pas d’une porte mais qui serait de l’autre côté (c’est-à-dire si vous êtes à l’intérieur et lui à l’extérieur, ou vice-versa) est la source de terribles malédictions.
Le pain ne doit jamais être coupé avec les mains, mais toujours tranché au couteau. Si vous ne respectez pas cette règle, cela pourrait bien être votre vie qui sera brisée.
Si vous avez oublié quelque chose chez vous, ne faites surtout pas demi-tour. Il vaudra mieux pour vous de prendre en chemin complètement différent que de rebrousser celui de l’allé.
Si vous n’avez pas pu respecter une tradition russe et que vous avez peur d’être frappé par un sort, il vous reste toujours une solution : toucher donc du bois et tout ira bien pour vous. Cela explique sans doute pourquoi les porte-bonheurs russes sont aussi souvent faits de bois.