La Déesse Hécate : de la mythologie grecque au Wicca
Hécate est une déesse bien mystérieuse.
Issue du panthéon grecque mais très probablement dérivée de divinités encore plus anciennes, elle est aujourd'hui une figure centrale de la wicca.
Auparavant connue pour ses grands pouvoirs (elle aurait un jour contrôlé la terre, le ciel et les mers… rien que ça), sa place se fit de moins en moins importante au fil du temps.
Pourtant, la figure de la déesse Hécate connait un renouveau ces dernières années grâce aux recherches de certains courants issus de la wicca et de la « sorcellerie ».
Dans la mythologie grecque, cette déesse était associée à certaines pratiques occultes et son lien avec les enfers semble confirmé par plusieurs sources.
Divinité ambivalente, tantôt punissant et tantôt récompensant ses alliés, Hécate fut assurément un personnage atypique qui mérite tout du moins que nous nous y intéressions.
C’est d’ailleurs ce que nous allons faire.
Table des matières :
Hécate et mythologie
La figure de la déesse Hécate est décidément entourée de mystères.
En fait, il y a encore un débat entre spécialiste sur son origine, son caractère et même son véritable nom. Nous ne connaissons d'ailleurs malheureusement que peu de légendes à son sujet et elle ne se trouve dans aucune généalogie officielle.
Ne vous inquiétez pas : il existe toutefois certaines théories à son sujet.
Certains disent qu'Hécate serait la fille d'Erebus et de Nyx, déesse éternelle de la nuit, tandis que d'autres croient qu'elle est l'une des Furies.
Il existe même une théorie disant qu’Hécate est le dernier Titan survivant à l’attaque de Zeus.
Quoi qu'il en soit, si la mythologie grecque vous intéresse, vous trouverez sans doute une mine d'informations en jetant un œil attentif à notre sélection porte-bonheurs gréco-romains.
Hécate et mythologie : vraiment une déesse grecque ?
Il est probable que les légendes racontant sa naissance aient évolué à mesure que les groupes sociaux qui la vénéraient changeaient.
Certains lui ont voué un culte assez important, oui, mais jamais aucun clan grec n’a revendiqué la descendance d’Hécate (contrairement à la plupart des dieux du panthéon hellénique).
Cela soutient une théorie étonnante : la déesse Hécate serait en réalité originaire de l'extérieur de la Grèce.
Selon certains historiens, Hécate serait probablement issue de la mythologie des Kariens, un peuple du sud-ouest de l'Asie Mineure.
Elle aurait alors intégré le système de croyance grec vers le sixième siècle avant notre ère.
Cependant, il existe d’autres preuves qui amènent à penser qu’Hécate aurait évolué à partir de la déesse égyptienne Héqet (qui vous sera mieux décrite ici). (Héqet, Hécate… vous voyez le lien ?)
Protectrice des sages-femmes, Héqet était représenté avec une tête de grenouille.
En fait, dans l'Égypte ancienne, la matriarche, occupait le rôle de sage-femme de la tribu, était appelée la «heq».
Il est intéressant de noter que la déesse Hécate est elle aussi associé à l'accouchement.
Hécate et mythologie : signification de son nom
Le nom d'Hécate a plusieurs significations possibles.
« Celle qui fait selon sa volonté » est la plus communément admise, mais certains hellénistes suggéreront plutôt que « la lointaine » serait une meilleure traduction.
D’autres encore l’appelleront plutôt « la brillante ». Des représentations d’Hécate trouvées dans des temples grecs datant du 4ème siècle avant notre ère semblent appuyer cette théorie. Elle y est en effet représentée sous les traits d’une jeune femme à la fois belle et puissante.
Dernière théorie mais pas la moins intéressante : «Hécate» serait l'équivalent féminin d’ «Hekatos», une épithète obscure d'Apollon, à laquelle elle est parfois reliée.
Quoi qu’il en soit, le nom d’Hécate est associé à un certain tempérament et à un bon paquet de mystères.
Hécate et mythologie : famille et généalogie
La plupart des historiens parlent d’Hécate comme de la fille des Titans Persès et Astéria (elle-même fille des Titans Céos et Phébé). Ces deux personnages étant liés à la lumière (au sens divin du terme), cela nous fait comprendre ce qu’a pu être la déesse Hécate à l’origine.
Parfois, elle est également décrite comme une des filles de Nyx, la déesse primordiale de la nuit. Nous la voyons donc ici sous un jour nettement plus sombre, plus ténébreux, ce qui nous montre la façon dont elle pouvait être vue à la fin de la civilisation hellénique.
Tout au cours de l’histoire, ses attributions et son image ont en effet beaucoup évolué, la faisant même parfois se confondre avec d’autres divinités. À ce titre, nous pouvons citer :
- Artémis, déesse de la chasse
- Sélène, déesse de la Line
- les nymphes Maira, Hercyna et Perseis
- les déesses thraces Bendis et Kotys (Cotys)
- et tout un tas d'autres figures mythologiques mineures
Forcément, par sa filiation, elle est à relier à presque tous les Olympiens (Poséidon, Héra, Hermès, etc) mais aussi aux Titans (Cronos, Ouranos ou Gaïa).
Un autre élément de cette liste mérite d’être soulevé : il s’agit de son lien avec certains dieux de Thrace. En effet, de nombreux archéologues estiment qu’Hécate serait vraisemblablement une évolution « à la grecque » d’une divinité de cette région.
Hécate et mythologie : membre d’un trio plus important
L’apparition la plus connue d'Hécate dans le corpus mythologique grec se trouve dans les hymnes d’Homère à Déméter.
La fille de Déméter, Perséphone, la déesse du printemps, jouait dans les prairies lorsque Hadès émergea des Enfers et la captura.
Hécate assista à la scène et s’empressa de tout révéler à Déméter. Les deux déesses décidèrent de ses rendre dans les enfers pour négocier avec Hadès.
Ils parvinrent tous ensemble à un accord : Perséphone passerait une partie de l’année sur terre, et une partie aux enfers.
De plus, ce serait à Hécate de la guider lors de ses voyages entre les deux mondes.
Depuis lors, Hécate, Perséphone et Déméter forment ce que certains appellent la « triple déesse », une figure venant de temps immémoriaux et composée d’une jeune fille, d’une mère et d’une vieillarde.
Certaines tracent laissent penser qu’Hécate était associée à la jeune fille, tandis que d’autres la désignent comme étant la vieillarde.
Quoi qu'il en soit, si cette figure vous parle, voici une bague de la triple déesse qui devrait vous intéresser.
À Mytilène, sur la côte orientale de la mer Égée, se trouvaient des temples dédiés à Déméter. Chaque année s’y tenait le festival d’Eleusis auquel les femmes se rendaient pour participer à des rituels de fertilité.
Il y a de nombreuses preuves qui indiquent que la déesse Hécate y était également honorée.
Hécate et mythologie : la décadence de cette figure
Peu à peu, l’aspect bienveillant de l’aura d’Hécate a laissé toute la place à ses côtés les plus sombres.
Dans les mythes les plus récents, elle est représentée comme une fille de Zeus qui gouvernait les enfers et la lune décroissante : en soulignant ses côtés les plus sombres, les Grecs ont finalement fait d’Hécate la déesse des morts et la reine des sorcières.
Vers la fin de la civilisation hellénique, elle était carrément dépeinte sous les traits d’une vielle femme errant sur terre les nuits sans lune, accompagnée de chiens menaçants et d’esprits malveillants et revanchards.
Aucune autre divinité grecque n’était associée à une telle atmosphère de maléfice et de sorcellerie.
Comment Hécate est-elle passé d’une jeune déesse populaire et brillante à une sorcière sombre et terrifiante?
Peut-être que ne le saurons-nous jamais avec certitude, mais il existe quelques indices.
Hécate et mythologie : la déesse des carrefours
Hécate est depuis longtemps associée à un symbole bien précis : un carrefour où se rencontreraient trois routes.
Il existe une croyance grecque qui devrait nous permettre d’éclaircir tout cela…
Après avoir traversé le Styx, célèbre fleuve des Enfers, l’âme d’un citoyen récemment décédé se retrouve en un lieu où trois routes se rencontraient.
La première mène aux Champs Élysées, la demeure des bienheureux, réservée aux héros et aux grands hommes.
La seconde conduit aux Champs d'Asphodèle, destinés à tous ceux qui avaient mené une vie irréprochable bien qu’ordinaire.
La troisième amène directement les âmes vers le Tartare, une terre de punition où elles souffriraient pour l’Éternité.
Dans la mythologie grecque, c’était à Hécate qu’incombait la tâche de choisir quelle route chaque âme aurait le droit d’emprunter.
Hécate et mythologie : la place d’Hécate dans l’art sacré
Vases, mosaïques, statues, épopées : Hécate commence à apparaître dans la littérature et l’art grec vers le 5ème siècle avant notre ère. Avant cela, elle n’occupait qu’une place mineure dans des légendes comme celle de Déméter ou encore celle d’Artémis.
Cela peut indiquer l’arrivée relativement tardive de la déesse en Grèce (bien qu’elle soit considérée comme une déesse grecque et non d’origine étrangère par les anciens).
Dès cette période de la civilisation hellénique donc, les historiens et archéologues ont retrouvé des centaines de représentations de notre puissante déesse.
Le plus souvent, les vases la montrent comme une jeune femme portant une torche et une clé, rappels de sa fonction de gardienne des portes de l’Hadès.
En sculpture, il y a une façon de la représenter qui est plus… marquante que les autres. Au cours de la période dite classique, Hécate est représentée comme une déesse à trois têtes de laquelle s’échappe un halo de lumière.
L'historien Robert Graves note que ses têtes pourraient dans certains cas être celles d'un chien, d'un lion et d'un cheval, ce qui serait un clin d’œil à trois constellations qui recouvrent le ciel de Grèce.
Connu sous le nom d'hekataia, le premier exemple de cette forme triple de la déesse Hécate correspond à une statue qui gardait l'entrée de l'Acropole d'Athènes, la « Hekate Epipyrgidia » du sculpteur. Le grand autel de Zeus à Pergame nous montre lui aussi la déesse attaquant un terrible géant.
En règle générale, c’était une pratique courante de place des images de la déesse aux portes des villes et aux entrées des sites sacrés. Les Grecs croyaient en effet qu’elle les protégeait en éloignant les esprits mauvais.
Hécate et Wicca
Une chose est sure : Hécate est bien la déesse des sorcières.
Il existe divers courants issus du wicca qui vénèrent des divinités parfois bien différentes. Il y en a une toutefois qui sera absolument toujours présente.
Vous l’avez sans doute déjà deviné, il s’agit de la déesse Hécate.
Parmi les attributs les plus courants de la sorcellerie, elle occupe donc une place de choix.
En réalité, cela n’a rien d’étonnant. Elle est la frontière originelle, gardienne de tous les carrefours et des transitions d’un endroit (ou d’un état) à l’autre.
Parce qu’elle contrôle ces passages, elle a accès à tous les domaines de l'existence : la Terre, les Cieux, les Enfers.
Hécate se tient à la passerelle entre les Mondes. Elle en est la gardienne et nous guide.
Hécate et Wicca : la vieillarde de la triple déesse
De nos jours, Hécate représente une facette de la triple déesse : la vieillarde.
Sous ces traits, elle se montre protectrice, implacable mais tendre. Elle a toute la sagesse du monde et en connait tous les mystères.
Elle peut voir à travers l'illusion et le mensonge comme si elle possédait une torche flamboyante de vérité.
La déesse Hécate, dans le wicca, est très difficile à comprendre. En fait, sa sagesse est si profonde qu'aucun mortel ne peut espérer ne serait-ce que l’approcher.
Si ses actes et décisions peuvent parfois nous sembler étranges, c’est uniquement car nous ne pouvons pas comprendre ses réels desseins.
Hécate et Wicca : une déesse juste
Hécate pourrait sans doute être qualifiée de « déesse karmique ».
En effet, par sa capacité à décider du sort des âmes des défunts, elle fait respecter les lois de l’univers.
Rien ne lui échappe, et elle ne laissera aucun de vos actes sans conséquences.
Dès lors, lorsque vous travaillez avec Hécate, vous devez vous montrer prudent : vous pourriez obtenir plus que ce que vous demandez… ou peut-être moins.
Même si elle est implacable, elle n'en reste pas moins miséricordieuse, généreuse et parfois même pleine de tendresse.
En plus de cela, Hécate est la Faucheuse, la déesse de la mort, la marée inexorable du temps, un peu comme une mère impitoyable qui ramènerait toujours ses enfants à elle.
Et pourtant, son pouvoir peut aussi guérir car, en tant que mère, sa compassion peut être grande.
Ainsi, elle partage un peu de sa connaissance, notamment dans les domaines de la guérison et de l’usage des plantes médicinales.
Hécate et Wicca : ses attributs et pouvoirs
Se tenant comme un pont vers le royaume des esprits, Hécate est une déesse au pouvoir incommensurable.
Sans être démesurément douce ou câline, elle est une grand-mère, mais pas la grand-mère d’une famille ou d’un foyer : elle s’occupe de toute l’humanité (passé, présente ou future).
Elle connaît tous vos secrets, même les plus honteux, et ne laissera pas passer quoi que ce soit.
Même si elle nous aime et veut nous protéger, elle respecte nos choix et ne nous protégera donc pas contre nous-même. Si nous décidons de la chercher par contre, elle sera là pour nous guider.
Elle vient emmener les vivants au pays de la mort, et peut donc sembler dure voir cruelle. Toutefois, ses soins et guérisons sont authentiques.
Elle est la sorcière originelle dépeinte dans les contes que l’on raconte aux enfants pour les effrayer.
Elle ne désire ni jeunesse, ni beauté, ni amour, ni richesse : tout cela n’a aucun sens pour Hécate.
Elle connaît les secrets de tous les mystères et suit une sagesse qu'elle trouve en elle-même.
Toutes ces qualités en font un choix de premier lieur pour la pratique de la magie blanche.
Hécate et Wicca : la reine des magiciennes et sorcières
Vu toutes ses attributs, offrir ce titre à Hécate semble tout à fait logique.
Comme la sorcellerie exploite les forces de la création ce type de pratique ne pouvait trouver de représentante qu’en un être pouvant percevoir tous les secrets du monde.
De plus, comme Hécate est la déesse qui gère les passages entre les mondes, il est naturel pour la plupart des pratiquants du wicca de lui montrer un certain intérêt.
Pour certains d’entre eux, Hécate aurait carrément le pouvoir de transformer la matière. Tout ce qu’elle touche pourrait être changé. Elle partagerait d’ailleurs cette capacité avec ceux qui l’honorent.
Hécate et Wicca : des symboles porte-bonheur
Elle a déjà été associée aux chiens par les Grecs de l’Antiquité selon lequel des aboiements dans la nuit signifiait forcément qu’elle approchait.
Parmi les autres animaux, la déesse Hécate fut également lié à toutes les créatures montrant un intérêt magique, ou tout du moins mystique.
Chevaux, hiboux, corbeaux, serpents, grenouilles : tous seraient placés sous les ordres d’Hécate.
Parmi ses autres symboles porte-bonheur, nous pouvons citer :
- Les plantes induisant des états de conscience altérés
- Les torches : pour percer les ténèbres de l'illusion et de la confusion
- Certains types de couteaux : pour couper définitivement les chemins que nous n’avons choisissons pas choisi
- Les clés : pour ouvrir les portes de la sagesse et de la connaissance
- Les labyrinthes : pour pouvoir s’y orienter, il faut posséder une intelligence et une sagesse supérieure.
La roue d’Hécate (ou strophalos)
La roue d’Hécate, aussi appelée strophalos est un ancien symbole porte-bonheur grec datant d’environ 2300 ans avant notre ère.
Comme son nom l’indique, il est lié à la déesse Hécate.
Les informations que nous avons sur ce porte-bonheur nous viennent d’une part d’une certaine tradition orale transmise de manière plus ou moins secrète depuis des millénaires, et d’autre part des écrits d’auteurs grecs tels que Xénophon et Proclus.
Tout cela nous permet d’avoir une idée plus ou moins précise de cet outil magique.
Vous pourrez ici trouver un exemplaire de la roue d'Hécate.
Roue d’Hécate ou strophalos : un labyrinthe avant tout
De très nombreux porte-bonheur issus des temps anciens utilisent un motif de spirale.
Si vous regardez son centre, vous verrez donc ce qu’était le strophalos au début de son existence.
À mesure que le niveau de civilisation de ceux qui utilisaient la roue d’Hécate a évolué, la spirale s’est munie d’un labyrinthe de plus en plus complexe l’entourant.
Le strophalos est donc un symbole magique à mi-chemin entre le neuf et l’ancien.
De nombreuses pratiquantes de wicca l’utilisent d’ailleurs aujourd’hui pour décorer leurs autels, bougies, et autres accessoires rituels.
Le Labyrinthe (avec un « L » majuscule, à comprendre celui de la légende du minotaure) n'est par contre pas lié à la déesse Hécate de quelque manière que ce soit.
Là où la prison de ce taureau géant représente une épreuve des plus insurmontables, la roue d’Hécate est plutôt liée aux concepts de vie, de destin et même d’énergie.
Roue d’Hécate ou strophalos : un porte-bonheur grec
« Strophalos » signifie littéralement « roue tourbillonnante », le verbe grec est strophao se traduisant par tourner.
Le strophalos est donc quelque chose qui se déplace dans un mouvement circulaire.
Dans point de vue linguistique, le strophalos n'est donc pas forcément un labyrinthe.
En tant qu'outil magique pratique, la roue d’Hécate est utilisée des rituels visant à invoquer la déesse éponyme.
Dans le livre de Sorita d'Este et de David Rankine, « Liminal Rites », nous pouvons lire que :
« La reine des flèches les plus pointues, a amené le lynx tacheté d'Olympe, lié aux quatre rayons de la roue indissoluble d’Hécate. »
Dans le jargon de l’ésotérisme, le lynx représente quelque chose qui crie (en référence au verbe grec iyzo).
Socrate dans l'oeuvre de Xenophon, Memorabilia fait également référence à ce porte-bonheur grec. Il décrit la roue d’Hécate comme un puissant outil magique utilisé pour invoquer les déesse Artémis et Hécate en vue de demander des sortilèges d’amour.
Philostrate d’Athènes, lui aussi, nous décrit quelques lieux où le strophalos est utilisé.
Par exemple, il nous décrit comment des divinités étaient peintes accrochés à une roue d’Hécate sur le plafond de la salle du trône du roi de Babylone.
Philostrate parle aussi d’un strophalos géant qui décorerait le temple d’Apollon à Delphes.
Roue d’Hécate ou strophalos : son véritable âge
Aujourd'hui, de nombreux passionnés de sorcellerie pensent que le strophalos est un symbole moderne.
Comme vous avez pu le lire plus haut, il n’en est rien.
La civilisation mycénienne (1600 avant JC) déjà l’utilisé dans la confection de vêtements ou de bijoux.
Des pièces retrouvées à Lerna d'Argolis dans un bâtiment appelé par les archéologues "la maison de la poterie" portent également le symbole de la roue d’Hécate.
Celui-ci était vraisemblablement gravé à l’aide d’un sceau officiel.
Il y a donc fort à parier que le strophalos était lié au pouvoir de l’époque.
Servait-il de simple emblème ou avait-il une utilisation plus ésotérique ?
Ca par contre, nous le saurons peut-être jamais…
Roue d’Hécate ou strophalos : une symbolique difficile à décrypter
Une chose est sure : le strophalos est lié à la déesse Hécate. (Normalement, vous devriez maintenant l’avoir bien compris.)
En ce sens, il est considéré comme pouvant servir de premier pas vers la connaissance des arcanes ou au voyage de l'âme à travers les mondes.
Certains considèrent plutôt ce porte-bonheur comme une manifestation du « sein nourricier de la déesse Hécate, cette flamme vivante qui s’habille de matière pour manifester son existence ».
D’autres encore vous diront que la roue d’Hécate représente une émanation de la pensée divine (la spirale centrale) auquel nous ne pouvons accéder qu’après certaines épreuves (le labyrinthe).
Aujourd'hui, le strophalos est principalement utilisé par les praticiens ce que l’on nomme communément les « Lumières néohelléniques », ou dans certains courants du wicca.