Le Symbole Gitan : élément de poids pour les Voyageurs !
Avant de parler de symbole gitan, il peut être bon de rappeler qui sont ces hommes et femmes au mode de vie bien différent du nôtre.
Les Gitans forment en fait un peuple au mode de vie nomade, à la culture riche et à l’histoire passionnante. Tout au long de l’histoire, ces voyageurs furent discriminés, maltraités et parfois même chassés de lieux qu’ils traversaient.
Lorsque nous entendons « gitan », beaucoup d’entre nous pensent à de simples saltimbanques, à des nomades comme les autres et parfois même à des escrocs et des voleurs.
Parfois même, ce terme est utilisé pour désigner des comportements illégaux ou désobligeants, un mode de vie errant propre à certains délinquants. Pourtant, rien n’est plus éloigné de la réalité.
Le mot « gitan » fait en réalité référence à un groupe ethnique bien particulier connu sous le nom de « Romani » (dont le nom de Roms en réalité).
Aujourd'hui, les Romanis forment un peuple très divers qui occupent chaque continent. Forcément, leur culture s’est développé au contact de chacun peuple qu’ils ont rencontré, donnant ainsi lieu au sujet que nous allons explorer ensemble : les symboles gitans.
Table des matières :
Le Sahasrara (ou roue des chakras)
La médaille de Saint Christophe
1er symbole gitan : le Sahasrara (ou roue des chakras)
Le symbole du Sahasrara (également connu sous le nom de roue des chakras fut publiquement adopté par le peuple gitan en 1971 lors de leur tout premier congrès mondial. (Vous pouvez notamment le voir sur le drapeau officiel de Roms).
Ce symbole, autant par son aspect au par son nom, ressemble comme si m’éprendre au symbole hindou du chakra de la couronne… et ce n’est pas un hasard !
La roue des chakras a en fait été choisie pour souligner l’héritage et les racines communes des Gitans du monde entier. Ce peuple est originaire d’une région du Nord de l’Inde (de laquelle ils furent chassés, ce qui les poussait vers un mode de vie nomade).
En langue indienne d’ailleurs Sahasrara signifie à la fois « milliers » et « infini ».
Lorsque nous la regardons de plus près, la roue des chakras est en effet formé d’une fleur de lotus aux pétales innombrables. Pour les Indiens, cette fleur est synonyme de prospérité, de joie et de spiritualité.
Basiquement, les « mille pétales » de ce symbole porte-bonheur gitan représentent aussi la connexion entre l’homme et le divin ainsi que l’unité qui doit en découler.
Les Hindous y voient même une connexion avec le dieu Brahma, le grand créateur de vie. Cela dit en passant, cette idée n’est plus trop présente chez les Gitans qui, en grande majorité, se sont convertis au Christianisme.
Dernière considération au sujet de la roue des chakras : sa forme de roue.
Comme son nom l’indique, ce symbole gitan est bien circulaire, représentant ainsi le caractère voyageur de son peuple. Certains y voient aussi un clin d’œil aux fameuses roulottes.
2ème symbole gitan : la médaille de Saint Christophe
Saint Christophe est connu de tous les Chrétiens comme étant le saint patron des voyageurs.
Cet homme illustre vécut au 3ᵉ siècle, et mourut en martyr sous les coups de la persécution romaine.
Représenté sous la forme d’un homme imposant portant le bâton des voyageurs et un enfant sur son épaule, la légende de Saint Christophe nous en apprend plus sur lui.
Un jour, alors qu’il devait franchir une rivière, il vit un jeune enfant qui lui aussi désirait traverser. L’homme décida de l’aider, le portant alors sur son épaule.
Plus tard, l’histoire nous apprend que cet enfant n’était ni plus ni moins que Jésus-Christ lui-même !
Bref, Saint Christophe est souvent cité comme l'un des quatorze « saints auxiliateurs », un groupe de quatorze saints particulièrement « efficaces » (ce terme n’est pas très bien choisi, mais vous voyez l’idée) que l’on conseille de prier à ceux qui souffrent de problèmes graves.
Vous verrez souvent des médailles de Saint Christophe de ce genre accrochées aux rétroviseurs des voitures. Il ne s’agit ni d’un hasard, ni d’un simple folklore.
En effet, il est communément admis que Saint Christophe protège les voyageurs, qu’ils se déplacent sur de longues distances ou, au contraire, qu’ils fassent leur trajet quotidien. (Combien d’accident ont lieu sur le trajet de la maison ? Bien plus que ce que nous pouvons imaginer…)
Avec des telles attributions, il n’y a rien d’étonnant à ce que la figure de Saint Christophe soit devenue un symbole gitan de premier plan.
Lorsqu’en plus nous connaissons la grande ferveur religieuse qui peut animer les gens du voyage, tout cela nous parait encore plus clair.
3ème symbole gitan : la roue solaire
La roue solaire est uns symbole qui divise, même au sein de la communauté gitane.
Certains l’associent au paganisme et même à la sorcellerie. Il est vrai que certains mouvements ésotériques, notamment la wicca, s’en revendiquent.
D’autres refusent de l’utiliser à cause de sa ressemblance avec certains symboles utilisés par les régimes fascistes, en particulier les Nazis.
En réalité, ces deux arguments reposent sur un mauvais résonnement : ce ne sont pas les Gitans qui se sont inspirés de ces personnes… mais bien le contraire !
Depuis la nuit des temps, les voyageurs utilisent en effet la roue solaire pour représenter la succession des jours, des saisons et du temps qui passe.
Ce symbole gitan, comme son nom l’indique, représente le Soleil et ses rayons.
Étroitement lié à une énergie masculine bouillonnante, cet astre traduit à merveille le caractère énergique, impétueux et parfois même emporté des Gitans.
En fait, la roue solaire est depuis très longtemps utilisée dans certaines pratiques occultes.
Les Grecs honoraient Apollon, le dieu du Soleil avec « prudence et piété ».
Les Celtes donnaient du miel, denrée très précieuse à l’époque, en offrande à tout être lié à cette grande source de chaleur et de lumière.
Les Égyptiens, eux, plaçaient souvent un disque solaire au-dessus de la tête de leurs divinités, indiquant qu’elles étaient rattachées à l’énergie solaire.
Toutes ces civilisations, sans doute, sont liées de près ou de loin à la culture gitane.
4ème symbole gitan : les diseuses de bonne aventure
Roms, Tziganes, Bohémien ou Manouches : s’il y a un aspect de la culture gitane qui en a intrigué plus d’un, c’est bien la voyance.
Tout au long de son histoire, ce peuple a bien été associé aux diseuses de bonne aventure, à la magie, au zodiaque et à la divination.
La tradition des origines, les personnes qui pratiquaient ce genre d’art étaient presque toujours des femmes. Les Gitans les désignaient sous le nom de « drabardi ».
Ces voyantes étaient soumises à de nombreuses règles, notamment celle de ne pratiquer que pour les « gadji », les individus étrangers à la communauté.
Bref, depuis le Moyen Âge, les diseuses de bonne aventure se sont servi de différents outils, tous moins pratiques les uns que les autres.
Il est en effet assez compliqué de prendre un cabinet de voyance entier avec soi au cours de ses voyages. Les objets trop encombrants étaient donc à éviter.
Face à cette contrainte, les voyantes gitanes se sont spécialisées dans un type de divination, qui devint plus tard leur marque de fabriquer : le tirage des cartes du tarot.
Intégrant leur culture au fil des siècles, la cartomancie a été tellement ancrée dans l’essence de ce peuple que nous pouvons aujourd’hui parler d’un véritable symbole gitan.
Si vous désirez vous aussi vous essayez à la pratique du tarot, voici un jeu de cartes complet qui vous permettra de réaliser vos premiers tirages !
5ème symbole gitan : la musique
Il est parfois dit que les Gitans n’ont pas de musique propre. La réalité est un peu plus complexe que cela.
Comme tous les groupes du monde, ils ont joué de la musique pour s’exprimer et communiquer plus facilement avec les gens qui les entourent. Ils connaissent donc la musique, ça c’est clair.
La question devient plus compliquée lorsque nous comprenons que, par la diversité des membres qui la composent et surtout par leur éloignement géographique, les Gitans n’ont pas développé de styles de musiques homogènes que tous partageraient.
En fait, il y a presque autant de musiques gitanes qu’il y a de clans.
Nous pouvons notamment citer :
- La musique tzigane hongroise
- Le jazz manouche
- Les fanfares itinérantes des Balkans
- Le flamenco des voyageurs d’Espagne
- Et bien d’autres encore : pour en découvrir plus, voici quelques morceaux de musique gitane à écouter
En conclusion, si nous ne pouvons pas parler de musique propre aux Gitans, ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas… mais au contraire parce qu’il y en a trop !
Porte-bonheurs présentés dans cet article
Médaille de Saint Christophe
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