Le Trishula : porte-bonheur et arme légendaire du dieu Shiva

Pour faire simple, le trishula (également orthographié trishul ou trisula, du mot sanscrit signifiant « trois pointes ») est la lance servant d’arme au dieu hindou Shiva.

Ce symbole pourrait vous être étranger si vous n’êtes pas habitué à la culture indienne, mais il faut bien comprendre que le trishula occupe une place de plus haute importante dans l’Hindouisme.

De nombreuses statues de divinités, principalement de Shiva donc, nous montrent cette arme combattant le mal et protégeant le monde des hommes.

Comme nous allons le voir dans cet article, il s’agit donc là d’un porte-bonheur très puissant capable de nous aider dans tout un tas de domaines de notre vie.

Table des matières :

Tout d’abord, qui est Shiva ?

Le trishula : grande arme de dieu de la destruction

Une vision plus ésotérique du trishula

Grande statue en pierre du dieu Shiva avec son arme légendaire, le trishula.

Tout d’abord, qui est Shiva ?

Pour bien comprendre le sens du trishula, il faut d’abord que nous nous intéressions à son grand détenteur : le dieu Shiva.

Shiva (ou Siva selon les traditions) est l'un des personnages les plus importants de la mythologie hindoue et, avec Brahma et Vishnu, forme une sorte de trinité à l’indienne, un trio de dieux créateurs et centraux qu’à peu près tous les pratiquants de l’Hindouisme vénèrent.

Nous parlons ici d’une de la plus ancienne religion encore pratiquée aujourd’hui est sans doute de l’une des plus complexes (en tout cas du point de vue du folklore). Décrire un de ses protagonistes avec précision risque donc d’être long pour et compliqué.

En (très) résumé, nous pouvons toutefois dire que Shiva est un dieu destructeur dont le rôle est de supprimer l’ancien, l’abimé et l’usagé.

Tout cela n’en fait toutefois pas une divinité négative : si Shiva détruit, c’est pour laisser la possibilité au neuf et au meilleur d’être créé.

En fait, la fonction de Shiva s’inscrit dans une sorte de grand ordre cosmique et n’est en aucun cas mauvaise ou maléfique.

Étymologiquement, son nom-même signifie « celui de bon augure, qui porte chance ». En Inde, il est également courant de l’appeler « le destructeur ».

Vous l’aurez compris : l’une des principales caractéristiques du dieu Shiva est sa grande complexité. Si d’ailleurs vous voulez creuser le sujet, voici un article qui décrit cette divinité hindoue.

Bref, nous allons le vérifier à travers le symbole du trishula : les pouvoirs de Shiva sont vraiment paradoxaux.

Une vision, sans doute la moins profonde, consiste donc à simplement considérer le trishula comme un symbole du dieu Shiva.

Comme nous en avons parlé plus tôt, ce dieu a pour rôle de détruire afin de mieux reconstruire. Les trois pointes du trishula seraient dès lors respectivement associés aux actes de destruction de conservation et de création.

Plusieurs jouets en forme de trishula rouge pour les enfants indiens.

Le trishula : grande arme de dieu de la destruction

Les historiens ont retrouvé de nombreux écrits hindous nous parlant du trishula.

L’un des plus anciens, et sans doute le plus intéressant à ce sujet, est le Vishnu Purana. Dans ce texte, l’origine du trishula nous est en fait expliquée en détail. Ce serait Surya, le dieu-soleil, qui aurait créé cette arme à partir de l’énergie de l’astre qu’il protège.

Plus tard, il en fit cadeau à Shiva afin qu’il puisse combattre au mieux les forces du mal et de l’ignorance.

Combattre le mal et l’ignorance… Voilà d’ailleurs précisément ce à quoi ce pendentif du trishula vous servira !

D’un point de vue linguistique, ce symbole s’attaque à trois choses bien distinctes. « Tri » signifie en effet trois, tandis que « Shul » se traduit par souffrances.

Dans la culture indienne, les trois principaux types de souffrances cités sont souvent :

  • L’aadibhautik : la souffrance physique
  • L’adhyaatmik : la souffrance mentale ou morale
  • L’aadidaivik : la souffrance spirituelle

Le trishula pourrait donc littéralement être « ce qui détruit la triple souffrance »… ou encore « ce qui détruit les trois raisons de la souffrance ».

Car, en effet, il existe encore une autre interprétation au trishula : l’outil de la destruction non pas des souffrances mais de leurs sources.

La tradition hindoue nous le décrit d’ailleurs avec précision comme étant :

  • Les illusions, mentales comme spirituelles
  • Les désirs
  • L’ignorance

Une autre façon de voir les choses consiste à se concentrer sur les premiers de ces trois points, à ce savoir l’illusion.

Ceux qui choisissent cette voie considèrent alors le trishula comme capable de décrire les « trois grandes illusions », à savoir :

  • L’illusion du monde physique
  • L’illusion du karma et des vies passées
  • L’illusion de l’esprit, du moi et de l’ego

Une statue de divinité hindoue et plusieurs autres porte-bonheurs de l'Hindouisme

Les mystères de l'Orient

à travers la sagesse millénaire de l'hindouisme

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Une vision plus ésotérique du trishula

Cette façon de voir le trishula est tellement « spéciale » qu’elle méritait bien un paragraphe rien que pour elle.

En fait, la religion hindoue a théorisé tout un tas d’énergies subtiles qui parcourent notre corps.

Qu’il s’agisse du concept d’aura ou de celui des chakras, il y a vraiment beaucoup de choses à aller chercher du côté de l’Hindouisme.

Bref, le trishula semblerait être une représentation de certaines de ces énergies et, en particulier des nadis (des sortes de courants énergétiques).

Les deux pointes sur les côtés représenteraient les deux pôles de l’être humain, tandis que celle du milieu nous montrerait le sommet du corps et donc le troisième œil.

Souvent, le trishula sera d’ailleurs représenté avec deux rayons lumineux montant et s’enroulant autour de lui.

L’un correspond dans ce cas à l’Ida (ou énergie féminine) tandis que l’autre représenté le Pingala (ou énergie masculine).

La façon dont les deux hélices remontent le long du trihula n’est d’ailleurs pas sans rappeler ma façon dans l’énergie du kundalini remonte le long de la colonne vertébrale.

Ce n’est pas là le sujet du jour mais, si vous désirez en apprendre plus, voici la page Wikipédia qui parle de ce qu’est le kundalini.

Porte-bonheurs présentés dans cet article :

Pendentif du trishula de Shiva

Pendentif du trishula de Shiva

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author picture(Cyril Gendarme)

Découvrez l'auteur : Cyril Gendarme

Cyril Gendarme est un écrivain dont le site web "La Porte du Bonheur" est devenu une référence dans le domaine de l'ésotérisme. Né en Belgique, Cyril a été attiré par les mystères du monde depuis tout petit. Lorsque son intérêt pour l'occultisme a été éveillé, un sujet en particulier a ainsi capté son attention : les porte-bonheurs.

Après des années d'études et de recherches approfondies sur les traditions ésotériques du monde entier, Cyril a décidé de partager ses connaissances avec le public à travers internet. En 2019, il a lancé "La Porte du Bonheur", un site web dédié à l'exploration des porte-bonheurs, des symboles magiques et des arts ésotériques.

Le site de La Porte du Bonheur est bien plus qu'une simple vitrine pour les curieux de magie, de voyance ou de tradition. Il est le fruit de la passion de Cyril pour la recherche et la compréhension des mystères de l'univers. Chaque information disponible sur le site témoigne de son dévouement à partager ses connaissances sur les symboles les plus cachés, et leurs pouvoirs uniques.

En plus de son travail en ligne, Cyril organise régulièrement des ateliers et des conférences dans différents pays. Sa présence sur les réseaux sociaux est également très appréciée, où il offre des conseils personnalisés et répond aux questions de sa communauté avec plaisir.