Symboles Aztèques : une civilisation et une religion uniques

La culture et l'art des civilisations précolombiennes ont été d’une grande richesse, tous les historiens s’accordent sur ce point. En particulier, le sujet du symbole aztèque est d’une profondeur remarquable.

Les Aztèques n’avaient en fait pas développé de système d’écriture tel que nous le connaissons, avec son alphabet. Ils n’ont donc pas eu d’autres choix que de recourir aux dessins et aux symboles pour faire passer leurs messages.

Qu’il s’agisse de décrire des scènes de la mythologie sur les monuments ou aux pieds des temples, d’assurer la transmission des savoirs entre sages ou simplement d’organiser la vie dans une société à grande échelle, le symbole aztèque était absolument partout.

En plus de nous faire passer des messages chaque fois bien précis, ces dessins et motifs aztèques nous enseignent autre chose : nous parlons ici d’un peuple aux qualités artistiques évidentes qui ont développé des techniques et une qualité picturale impressionnantes vu les outils dont ils disposaient.

Souvent, un porte-bonheur aztèque aura plusieurs significations, dont au moins une en rapport avec la religion. Les cultes de l’époque occupaient une place centrale dans la vie des Aztèques, influençant absolument tous les aspects de la vie.

Si les cultures précolombiennes vous intéressez, vous devriez trouver des informations à travers notre collection de symboles mayas ou celle dédiée au Mexique.

Bref, nous allons maintenant voir quelques-uns des symboles aztèques les plus fameux.

Ainsi, lorsque vous en verrez un gravé sur une pierre ou dessiné sur le mur d’un temple, vous ne vous demanderez plus quel message se cache derrière.

Table des matières :

Le chocolat

Le papillon

Le jaguar

L’aigle

Le maïs

Le calendrier aztèque

Le crâne

Le sacrifice humain

Copeaux de chocolat noir issu de fèves de cacao sacrées.

1) Le chocolat : un luxe réservé aux classes dirigeantes des Aztèques

Le chocolat était déjà considéré comme par les Aztèques comme un aphrodisiaque et servait donc à symboliser la sensualité et une certaine décadence.

Cet aliment était donc un symbole aztèque fort qui traduisait la puissance des élites.

De plus, pour les autorités religieuses des régions du Mexique, il s’agissait là d’une nourriture sacrée, une sorte de don que les dieux auraient faits aux hommes.

Certaines traces archéologiques témoignent en outre d’une utilisation du chocolat et des fèves de cacao comme d’une monnaie d’échange.

En particulier, certains dessins retrouvés dans des temples et des palais nous montrent une espèce de troc basé sur l’échange de fèves.

Bref, le chocolat fut bien un porte-bonheur aztèque au sens politique et social de premier plan un grand marqueur de noblesse et de puissance économique.

Magnifique papillon aux ailes déployées et posé sur une fleur bleue.

2) Le papillon : symbole aztèque des transformations

Dans l'ancien Mexique, le papillon (papalotl en langue aztèque) était un animal associé au dieu Xochipilli, le maître des plantes, de la nature et des feux. Certains l’ont régalement relié au Soleil.

Le papillon est un motif aztèque qui revient souvent dans les scènes qui dépeignent la naissance ou la mort.

Pour les anciens, cet insecte était porteur de l’âme. Ainsi, un bébé qui naissant était représenté un papillon posé sur sa tête, tandis que la mort s’exprimait à travers un papillon s’envolant loin du défunt.

En fait, le papillon était un symbole aztèque associé à tout un tas de transformations. Nous y comptons donc la vie et la mort, forcément, mais pas que.

Tout changement, toute évolution qui s’opère en l’homme au cours de sa vie peut être représentée par le papillon.

Cela s’explique peut-être par le simple fait qu’il n’y ait nulle part dans la nature où les différentes étapes de l’existence (et donc les transformations qu’il y a entre) sont aussi visibles que dans la vie du papillon.

Au départ simple larve, l’insecte crée sa chrysalide pour ensuite en sortir sous la forme d’une magnifique créature ailée aux couleurs chatoyantes.

Lorsque nous parlons du papillon comme d’un porte-bonheur aztèque, il y a en outre un autre point qu’il faut soulever…

Il existe dans cette culture une divinité-papillon nommée Itzpapalotl.

Allégorie des femmes décédées alors qu’elles donnaient la vie à leur enfant, cet esprit ancestral se présente sous la forme d’un papillon géant entouré de couteaux de pierre.

Parfois, aussi, certains motifs aztèques retrouvés ici et là présentent les champs de batailles comme une nuée de papillon, symbolisant ainsi les centaines d’âmes de guerriers qui quittent notre monde pour s’envoler.

Jaguar couché dans de hautes herbes, se reposant avant d'aller chasser

3) Le jaguar : symbole aztèque des meilleurs guerriers

Le guerrier-jaguar est un type de combattant que nous connaissons bien.

Dans l’ancien Mexique, ces individus étaient vu comme les meilleurs des soldats, de grands chasseurs et des êtres habités d’une force supérieure.

Les guerriers-jaguars formaient en quelque sorte le classe de guerriers d’élite. En croiser un sur le champ de bataille était soit une bénédiction (s’il était de votre côté) soit l’assurance d’une mort certaine (s’il était dans les rangs ennemis).

Forcément, des êtres aussi craints et respectés se sont vite transformés en un symbole aztèque de premier plan.

Lorsque nous nous intéressons à ces combattants, il apparait clairement que leurs pouvoirs leurs viennent d’un animal bien précis : le jaguar.

Figure importante des cultes chamaniques, ce fauve était vu comme le roi des animaux, celui que tous dans la jungle respectaient et devant lequel tous se prosternaient.

Certains chefs aztèques des premiers temps ont d’ailleurs porté des casques fait de peau de jaguars pour marquer leur statut social. Il est même dit que l’empereur aztèque possédait un « trône fait de plumes d’aigles et de peau de jaguar ».

Ce n’est que dans un second temps que les meilleurs des guerriers reçurent ce privilège : les guerriers-jaguars étaient nés.

Aujourd’hui, vous pouvez vous aussi bénéficier de cet honneur en portant un pendentif mettant le jaguar en avant comme celui-ci.

Bref, voir un jaguar dans un dessin aztèque doit donc être interprété comme un signe de pouvoir et de puissance (politique ou guerrière).

Tête d'un aigle avec un plumage brun et un regard perçant.

4) L’aigle : symbole aztèque de force et de puissance

L'aigle est un animal auquel de nombreuses cultures à travers le monde prêtent volontiers un sens particulier.

Lorsque nous le retrouvons dans un dessin aztèque, il y a souvent fort à parier qu’il représente la force guerrière.

Un peu à la manière de la figure du jaguar, l’aigle était utilisé par les combattants pour s’identifier à un animal aux qualités évidentes.

Fiers, l’aigle survole le monde calmement. Si par contre il doit se battre, il fondra sur ses ennemis sans la moindre hésitation, reprenant ensuite son paisible vol sans plus d’état d’âme.

Ainsi, ce symbole aztèque représentait le courage, la témérité et un certain sang-froid face aux batailles les plus terribles.

D’un point de vue plus religieux, l’aigle était également associé au Soleil. À la manière de l’astre du jour, cet oiseau de proie traverse le ciel, montant et descendant tour à tour.

Les Aztèques pensaient également que l’aigle était l’animal qui volait le plus haut, et qui donc vivaient le plus proche du Soleil et des dieux.

Pour creuser, le sujet, voici un article dédié entièrement à la place de l’aigle chez les Aztèques.

Épis de maïs issu d'un champ du Mexique

5) Le maïs : une bénédiction de la nature et le porte-bonheur du dieu Quetzalcoatl

Les Aztèques disaient que le dieu Quetzalcoatl a donné du maïs aux humains pour les remercier de leur fidélité.

Depuis plus de 5 000 ans, le maïs est l'un des aliments les plus importants pour les habitants du Mexique. C’était vrai pour les Mayas, pour les Aztèques, mais aussi pour les Mexicains actuels.

Cette plante était tellement importante à la vie (et à la survie) du peuple qu’un dieu-maïs a carrément été développé !

Ainsi, si vous tomber sur un dessin aztèque représentant un épi, sachez qu’il pourrait avoir un sens religieux plus profond que ce que vous pensez.

Dans certaines scènes, des motifs aztèques représentant du maïs seront plutôt associés à Tlaloc, le dieu de la pluie et de l’agriculture.

Tout au long de l’année, les prêtres pratiquaient également de rituel où du maïs étaient brulé en offrande ou au cours desquels il était célèbre.

Un peu comme certains villages ont une fête de la bière, du cochon ou de tout autre spécialité régionale, les Aztèques avaient des fêtes du maïs.

Plus que de simples célébrations, ces réjouissances devaient assurer une terre fertile et des récoltes abondantes pour la saison qui venait.

Pierre gravée du calendrier maya présentée dans un musée

6) Le calendrier aztèque : un motif aztèque ancien et mystérieux

Le calendrier aztèque, également connu sous le nom de « pierre du Soleil », est très clairement l’artefact le plus connu de cette civilisation.

Même s’il en existe plusieurs modèles, nous parlons en général de la « pierre de Soleil », le plus célèbre de tous les calendriers aztèques que vous pourrez notamment retrouver ici sous forme d’une pièce.

Sculpté en 1497, le calendrier aztèque a deux objectifs différents.

D’une part, et comme son nom l’indique, il sert de calendrier. Cette fonction est précieuse pour les historiens qui comprennent ainsi mieux comme était rythmée la vie de la société au Mexique de l’époque. En fait, les Aztèques voyaient le temps comme un cycle, une grande roue que tournerait continuellement.

En partant de ce principe, ils avaient développé deux calendriers majeurs (un qui servait à la vie religieuse tandis que l’autre servait à la vie civile) dépendants l’un de l’autre. Tous les 52 ans, leurs deux calendriers s’alignaient ce qui, pour eux, était synonyme de désastres assurés.

D’autre part, cet artefact constitue clairement un hommage rendu au dieu-Soleil. Les différents motifs aztèques que vous pouvez voir dessus ont tous un sens bien précis qu’il serait trop long d’analyser ici. Sachez toutefois que la fresque générale dépeint un immense respect et un culte voué à cette divinité.

Le calendrier maya est également un mystère du point de vue technique.

Avec une épaisseur d’environ 1 mètre, il ne pèse pas moins de 25 tonnes…

C’est clairement impressionnant au vu des moyens que les artistes ont eu à leur disposition !

Crâne humain d'un esclave sacrifié par les Aztèques

7) Le crâne : des motifs aztèques associés à la mort

Qu’ils viennent de sacrifices ou aient été récupérés sur les champs de batailles, les Aztèques vouaient un véritable culte au crâne humain.

Les crânes étaient stockés dans d'énormes supports en bois comparables à des échafaudages appelés « tzompantli ».

Un conquistador espagnol a notamment rapporté dans un rapport avoir retrouvé un casier gigantesque dans la ville de Tenochtitlan contenant… 135 000 crânes !

D’autres histoires font mention de quelque 60 000 têtes retrouvées ici, ou encore de 40 000 autres retrouvés là.

Vraiment, nous pouvons parler d’une boucherie !

Vous trouverez ici des informations complémentaires sur le sort des têtes des sacrifiés au Mexique.

Bref, la question se pose donc : mais pourquoi donc avoir rassemblé des milliers de crânes en certains endroits de cette façon ?

Les pistes de recherches sont multiples et tous les historiens ne sont pas d’accord sur la question, mais il apparaît que ces étranges constructions servaient à humilier les ennemis des aztèques.

En voyant les crânes de ses frères et sœurs, les esclaves des cités et royaumes vaincus ne pouvaient pas vraiment avoir envie de se révolter, c’est clair.

Selon certaines sources, ces supports de crâne auraient servi d’autels à des dieux de la mort, une sorte de porte-bonheur aztèque géant qui servait à travailler avec certaines entités.

Nous savons en effet que certains motifs aztèques représentant des têtes de mort sont en réalité des allégories de puissances divines.

Il est donc possible qu’il en soit de même pour les crânes « physiques ».

Temple aztèque au sommet duquel se sont déroule des sacrifices humains

8) Le sacrifice humain : symbole d’une société violente

Nous ne pouvions pas parler du symbole aztèque du crâne sans parler de leur principale « source d’approvisionnement » : les sacrifices humains.

Le sacrifice humain a été pratiqué dans une certaine mesure par de nombreux peuples en Méso-Amérique durant de nombreux siècles.

C'est pourtant dans la culture aztèque que cette pratique a pris le plus d’ampleur. Certaines estimations parlent de 20 000 exécutions par an.

Tués par flèches, abattus au cours de combats cérémoniels, noyés ou brûlés : tous les moyens étaient bons pour pratiquer les sacrifices.

La figure la plus marquante et qui constitue très clairement l’image que nous avons en tête est toutefois plutôt l’extraction du cœur. Cette pratique consistait en l’ablation du cœur… alors que la victime était encore vivante.

Ça nous donne froid dans le dos…

En fait, les sacrifices humains étaient si importants dans la culture aztèque que les temples où ils étaient pratiqués constituent les plus beaux monuments qu’elle nous a laissés.

Nous pouvons notamment citer exemple les "Temple Mayor" de Tenochtitlan ou de Tlatlolco. Si vous voulez visiter ces sites archéologiques de premier plan, voici un tour opérateur qui organise des voyages au Mexique. Ils devraient facilement vous trouver ce que vous cherchez.

Porte-bonheurs présentés dans cet article

Pendentif de tête de jaguar

Pendentif de tête de jaguar

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Pièce commémorative du calendrier maya

Pièce commémorative du calendrier maya

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author picture(Cyril Gendarme)

Découvrez l'auteur : Cyril Gendarme

Cyril Gendarme est un écrivain dont le site web "La Porte du Bonheur" est devenu une référence dans le domaine de l'ésotérisme. Né en Belgique, Cyril a été attiré par les mystères du monde depuis tout petit. Lorsque son intérêt pour l'occultisme a été éveillé, un sujet en particulier a ainsi capté son attention : les porte-bonheurs.

Après des années d'études et de recherches approfondies sur les traditions ésotériques du monde entier, Cyril a décidé de partager ses connaissances avec le public à travers internet. En 2019, il a lancé "La Porte du Bonheur", un site web dédié à l'exploration des porte-bonheurs, des symboles magiques et des arts ésotériques.

Le site de La Porte du Bonheur est bien plus qu'une simple vitrine pour les curieux de magie, de voyance ou de tradition. Il est le fruit de la passion de Cyril pour la recherche et la compréhension des mystères de l'univers. Chaque information disponible sur le site témoigne de son dévouement à partager ses connaissances sur les symboles les plus cachés, et leurs pouvoirs uniques.

En plus de son travail en ligne, Cyril organise régulièrement des ateliers et des conférences dans différents pays. Sa présence sur les réseaux sociaux est également très appréciée, où il offre des conseils personnalisés et répond aux questions de sa communauté avec plaisir.