Scarabée Égyptien : le mystère des pharaons

Vous avez peut-être entendu parler d'amulettes et d'autres bijoux représentant des scarabées sacrés. Ce type de porte-bonheur égyptien porte en lui une histoire profonde.

Les ornements en forme de scarabée porte-bonheur sont connus depuis l'époque du Paléolithique supérieur (il y a 10 000 à 20 000 ans donc).

Cependant, étant bien plus anciens que la civilisation égyptienne, il est difficile de connaître la signification exacte que ces personnes attribuaient à ces porte-bonheur.

Table des matières :

Que sont les scarabées ?

Une origine trouble

Le scarabée : un porte-bonheur très ancien…

… et qui dura dans le temps !

Le scarabée : plus d’utilisation que vous ne le pensez !

Un porte-bonheur lié aux morts

Des matériaux variés

Le scarabée : un porte-bonheur qui a su s’exporter

Conclusions sur ce porte-bonheur égyptien

Scarabée vert porte-bonheur sur une fleur dans la nature

Que sont les scarabées ?

Certaines espèces de coléoptères, en particulier le Scarabaeus Sacer, sont communément appelées scarabées.

Ces animaux se nourrissent de bouse, et ont donc hérité du nom de bousier.

Alors que la plupart des espèces de scarabée fabriquent des boules rondes, qui sont alors utilisées comme nourriture ou comme chambres de couvaison, d'autres vivent dans le fumier lui-même.

Il existe une autre catégorie de scarabée, qui enterrent le fumier qu'ils trouvent. Ces scarabées sont appelés tunneliers.

Cependant, ce sont ceux qui roulaient leur boule de bouse qui attira l’attention du peuple égyptien, jusqu’à faire, avec eux, un lien avec leur religion et leurs divinités.

Le scarabée porte-bonheur égyptien est toujours l'un des symboles sacrés les plus importants en Égypte.

En fait, les amulettes de scarabée n’ont pas été utilisées qu’en Égypte au cours des siècles. Ils auront en effet également été représentés dans d'autres cultures.

Une statuette de chat pharaonique, une amulette qui montre un œil d'Horus et des hiéroglyphes, et la déesse Isis en pendentif

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Une origine trouble

Le scarabée est l'un des symboles les plus vieux et les plus utilisés dans l’Egypte des pharaons

Les pharaons égyptiens adoraient tellement le scarabée qu’il est très probable que ce symbole soit aussi sacré pour eux que la croix l’est pour les Chrétiens.

Les scarabées, de part leurs qualités esthétiques et un certain symbolisme chamanique, étaient déjà connus dans l'Ancien Empire (3ème millénaire avant JC) et jouaient un rôle important dans les premiers cultes dédiés aux esprits des animaux.

Ceci est corroboré par des preuves archéologiques découvertes dans des tombes à l'époque du roi Den (première dynastie).

Temple égyptien d'Abou Simbel et ses statues porte-bonheur

Le scarabée : un porte-bonheur très ancien…

Sir William Flinders Petrie nous dit, dans « Scarabs and cylinders with names », que de nombreux types de scarabée porte-bonheur étaient vénérés dans l'Égypte ancienne.

Nombre de bocaux trouvés dans des tombes nous le montrent. Ceux-ci contenaient en effet des coléoptères séchés (grands et petits).

Il existe aussi de nombreuses amulettes de scarabée, en particulier qui représentant cet animal sous la forme du grand « Scarabeus Sacer » (ou Scarabée Sacré).

De nombreuses amulettes particulièrement connues nous montrent une grosse boule (symbolisant le Soleil) qui roule, poussée par un scarabée égyptien (emblème du du dieu du créateur Khepri).

En égyptien, « Kheper » se traduit par « être ». Cela signifie donc l'existence, la création ou le devenir et ainsi, « Khepri » est le nom donné au dieu créateur du monde.

Cette divinité, surnommée « le soleil du matin » était représenté comme un homme à tête de scarabée.

Selon leurs croyances, Khepri serait la divinité première, s’étant en quelque sorte auto-créé.

Comme mentionné ci-dessus, c'est l'habitude de rouler la bouse des scarabées, qui a été remarquée par les habitants de l'Égypte ancienne.

Ils ont trouvé les jeunes scarabées sortir des boules de bouse, tout d'un coup… Ils virent là un signe du dieu créateur.

Les anciens Égyptiens étaient convaincus que, comme Kephri, les scarabées émergeaient eux aussi de nulle part.

Selon les anciennes croyances égyptiennes, le scarabée symbolise donc la régénération, la transmutation, le renouvellement et la résurrection.

Cette association du scarabée égyptien avec une divinité aussi ancienne en fait l’un des premier porte-bonheur égyptien dont nous avons connaissance.

Désert égyptien avec des voyageurs, leurs dromadaires et la statue du sphinx

… et qui dura dans le temps !

Le scarabée a été souvent représenté sur le disque du dieu Ra aux XIIe, XVIIIe avant notre ère.

Dans la mythologie égyptienne, c’est lui qui nous offre chaque jour le soleil, en le faisant rouler dans le ciel.

Une fois le soir arrivé, il amène le soleil dans un autre monde, afin qu'il soit rechargé pour le lendemain.

Les scarabées qui portent des boules de bouse ont été comparés à ce Dieu qui porte le soleil tous les jours.

C'était là une autre raison pour attribuer un statut sacré au scarabée.

Au cours des dernières dynasties, ce porte-bonheur égyptien fut donc associées à d’autres dieux, et plus largement utilisé comme un symbole de création.

En Égypte, des millions d'amulettes et de sceaux en pierre ou en faïence ont été façonnés avec des reproductions de scarabée.

Si nous trouvons encore aujourd’hui des représentations de scarabée porte-bonheur, c’est bien là une preuve que cette tradition a survécu au-delà du temps des pharaons.

Nous parlons donc là d’un des symboles égyptiens les plus puissants et le plus reconnus au monde !

Par exemple, pendant le règne d'Amenhotep III (1390-1352 avant JC), une série de scarabées étonnamment grands a été produite pour célébrer certains événements ou aspects de son règne.

De la chasse aux taureaux et aux lions, à la célébration des vertus de son épouse la reine Tiyi, ce type de porte-bonheur égyptien aura permis à Amenhotep III de rester dans l’histoire.

Scarabée porte-bonheur qu'une femme tient dans sa paume ouverte

Le scarabée : plus d’utilisation que vous ne le pensez !

Servant à la création de bijoux (comme c'est par exemple le cas ici, avec cette baguée de scarabée égyptien), d’autres les voient comme de véritables accessoire de mode cherchant à atteindre une forme d’harmonie artistique.

Les scarabées égyptiens servent toutefois à remplir de nombreuses fins autres que de simples décorations.

Au fil des âges, leur symbolisme se rapprocha de celui de la richesse. Certains égyptologues pensent donc que des scarabées porte-bonheur servirent de monnaie d’échange.

Les pharaons ont utilisé des scarabées richement décores comme un moyen de sécuriser et d’exposer leur richesse tout au long de l’histoire. Un scarabée de plusieurs kilos, fabriqué en or massif et incrustés de pierres précieuses pouvait en réalité réellement occuper un rôle de « coffre-fort ».

Les bijoux des pharaons comptent parmi les objets les plus chers et les plus luxueux de tous les temps.

Les broches, les boucles de ceinture et autres colliers avaient initialement été créés pour servir à des fins pratiques.

Ce n’est qu’avec le développement de la civilisation que des versions plus décoratives et ont commencé à apparaître, pour finalement servir de signes extérieurs de richesse, pour signifier l'appartenance à un groupe et son statut au sein de celui-ci.

Le scarabée porte-bonheur égyptien est une parfaite illustration de ce phénomène.

Intérieur d'un tombeau égyptien de pharaon recouvert de peintures dont certaines montrent un scarabée

Un porte-bonheur lié aux morts

A partir de la 23e dynastie, le coléoptère fut placé sur la poitrine des momies, comme emblème de la divinité créatrice.

Cela était censé aider les âmes des morts à rejoindre l’au-delà. Parfois même pour les individus de plus haut rang, c’était de vrais scarabées qui étaient placées, généralement en rangée d’une demi-douzaine, sur les dépouilles.

Le scarabée porte-bonheur égyptien représentait donc une partie importante des anciens rites funéraires ans la région.

Plus précisément, c’étaient des statuettes en pierre verte (appelés scarabées cardiaques) qui étaient placés sur la poitrine du défunt, avant de les enterrer.

Le dessous de ces scarabées porte-bonheur était décoré de symboles religieux, d’images de dieux et d'animaux sacrés, des noms de pharaons et de rois, des prières, etc.

Pour savoir s’ils ont affaire à un ce type d’objet, ou à une simple amulette, les archéologues ont une astuce. Si le scarabée est percé, il s’agit d’un simple bijou. Si par contre la statuette est intacte, il y a fort à parier qu’il s’agit d’un porte-bonheur égyptien destiné aux rites funéraires.

Les anciens Égyptiens aimaient tellement ce symbole qu’ils ont en fait commencé à représenter des coléoptères sur leurs temples, leurs tombes, dans les hiéroglyphes, les sceaux, les bijoux, les œuvres d'art…

Bague en or et en émeraude représentant un scarabée

Des matériaux variés

Nous l’avons vu : le scarabée porte-bonheur égyptien était un symbole très important pour ce peuple.

Cet insecte était en fait étroitement lié à la religion et à la mythologie du pays.

La plupart du temps, quand les chercheurs retrouvent un tel artefact, il est fait des mêmes matériaux.

Un scarabée en stéatite (un type de roche) et peints de bleu et de vert est surement à dater du tout début de la civilisation égyptienne.

Ce n’est en effet que plus tard que ce peuple a commencé à utiliser des matériaux comme le calcaire, la cornaline, la turquoise, le verre, le lapis-lazuli, le basalte, l'améthyste et la terre cuite.

Même l'or et l'argent furent utilisés à cette fin. Précisons toutefois qu’il est très rare de trouver un porte-bonheur égyptien fait de tels matériaux. La plupart furent en effet volés, pour être fondus par de véritables pillards.

Le lapis lazuli était une pierre souvent utilisée par les Égyptiens pour la création de leurs bijoux et objets religieux.

Roche métamorphique issue de calcaire, c’est sa forte concentration en lazulite bleue (un felspathoïde complexe de couleur bleu foncé et souvent parsemé d'impuretés de calcite, de pyrite de fer ou d'or) qui donne sa couleur si particulière à ce matériau.

Les Égyptiens voyaient dans cette couleur une imitation des cieux, et la considéraient comme supérieure à tous les autres matériaux (eh oui, même à l’or et l’argent !)

Son utilisation principale consistait en des incrustations dans les bijoux, et la création de parures pour les colliers.

Le scarabée porte-bonheur a parcouru un long chemin depuis sa naissance au milieu de la bouse…

Il est intéressant de voir comment l’art a su faire évoluer les représentations de ce porte-bonheur égyptien.

Scarabée porte-bonheur sur sa boule dans le désert

Le scarabée : un porte-bonheur qui a su s’exporter

  • On pouvait rencontrer différents types de représentations de scarabées dans les villas romaines (sculptures, faïences, peintures, etc)
  • Les Grecs ont placé, sur de nombreuses colonnes de leurs temples, des ébauches de scarabées porte-bonheur en pierre sculptée. Cela semble confirmer l'importance de ces animaux dans la religion grecque, très proche en réalité de celle que pratiquaient les Égyptiens.
  • Les livres sacrés « Chilam Balam » écrits par les Mayas décrivent le scarabée comme des êtres essentiellement mauvais, en terme morales mais aussi matériels, mais destinés à s’améliorer et à devenir plus saints.
  • En Europe et en Amérique du Nord, les archéologues ont retrouvé des gravures de scarabée porte-bonheur sur des colliers, broches et boucles d'oreilles en bronze.
  • Aujourd’hui encore, en particulier au Mexique, des spécimens vivants de certaines espèces de coléoptères sont portés par les femmes comme des broches, attachés avec une petite chaîne en or ou en bronze.
  • Soit dit en passant, certains disent porter une représentation de scarabée en pendentif autour du cou pourrait provoquer des maladies de la gorge et du larynx.
  • De nombreuses espèces de coléoptères ont été et sont encore utilisées comme aliments en Amérique, en Océanie, en Asie et en Afrique.
  • Passionnée d’égyptologie, la civilisation occidentale du début des années 1900, notamment à travers l’Art Nouveau, a su faire la part belle au scarabée, de part son statut de porte-bonheur égyptien.
  • En Chine, nous trouvons la même interprétation symbolique que celle que donne les Égyptiens : le scarabée fait rouler sa boule, ce qui représente le cycle de la vie. « Le scarabée fait rouler sa boule, et la vie s’y développe comme résultat de l'effort indivisible de sa concentration spirituelle. Si maintenant un embryon peut croître dans le fumier et se débarrasser de ses coquilles, alors pourquoi notre cœur céleste ne pourrait-il pas aussi créer un corps si nous concentrons notre esprit sur lui ? » (Passage du livre « Le secret de la fleur d'or » - un ancien manuscrit chinois traduit en 1931 ). Ce célèbre texte prend donc le scarabée sacré comme un exemple du « travail à accomplir » afin d'atteindre l'immortalité, soit matérielle (pour le corps), soit spirituelle (pour l'âme) .
  • Dans le taoïsme (un courant philosophique chinois) en général, le scarabée porte-bonheur occupe une place particulière. Ce mouvement croit au pouvoir des « composés granuleux » quand il est question de longévité et de vie éternelle. La boule que pousse le scarabée a donc rapidement été identifiée comme l'une de ces importantes substances.

Coléoptère égyptien noir dans un paysage rocailleux

Conclusions sur ce porte-bonheur égyptien

Bien que beaucoup de gens n'aiment pas les insectes, voir en ait peur, nombre de ces créatures rampantes ont été considérés comme de précieux porte-bonheur par nos ancêtres.

Mis à part, le scarabée, nous pourrions par exemple citer la coccinelle, ou bien le papillon.

Au cours de l'histoire et de l’évolution des croyances religieuses, le symbole du scarabée est devenu l’un des plus importants de la mythologie égyptienne.

Le scarabée symbolisait le soleil parce que les anciens Égyptiens voyaient en lui une ressemblance avec le dieu du soleil. Tous deux déplacent en effet une sphère : pour l’un c’est une boule de bouse, pour l’autre, il s’agit du Soleil.

Dans le système de croyance égyptien, le scarabée porte-bonheur était également un symbole d'immortalité, de résurrection, de transformation et de protection. Ces qualités le rendirent très utilisés dans les rites funéraires.

Pour notre part, nous adorons l’histoire de l’Egypte ancienne et des pyramides.

Nous avons donc pris beaucoup de plaisir à écrire cet article. Et comptons bien continuer à nous informer sur le sujet pour, qui sait, peut-être un jour écrire un second article encore plus passionnant !

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Porte-bonheurs présentés dans cet article

Scarabée dans la résine

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Pendentif de scarabée

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Découvrez l'auteur : Cyril Gendarme

Cyril Gendarme est un écrivain dont le site web "La Porte du Bonheur" est devenu une référence dans le domaine de l'ésotérisme. Né en Belgique, Cyril a été attiré par les mystères du monde depuis tout petit. Lorsque son intérêt pour l'occultisme a été éveillé, un sujet en particulier a ainsi capté son attention : les porte-bonheurs.

Après des années d'études et de recherches approfondies sur les traditions ésotériques du monde entier, Cyril a décidé de partager ses connaissances avec le public à travers internet. En 2019, il a lancé "La Porte du Bonheur", un site web dédié à l'exploration des porte-bonheurs, des symboles magiques et des arts ésotériques.

Le site de La Porte du Bonheur est bien plus qu'une simple vitrine pour les curieux de magie, de voyance ou de tradition. Il est le fruit de la passion de Cyril pour la recherche et la compréhension des mystères de l'univers. Chaque information disponible sur le site témoigne de son dévouement à partager ses connaissances sur les symboles les plus cachés, et leurs pouvoirs uniques.

En plus de son travail en ligne, Cyril organise régulièrement des ateliers et des conférences dans différents pays. Sa présence sur les réseaux sociaux est également très appréciée, où il offre des conseils personnalisés et répond aux questions de sa communauté avec plaisir.