Triskel Celtique : analyse d'un Symbole Ancien
Souvent associé en France à la Bretagne, parler de triskel breton n’est en soi pas faux… mais tout de même incomplet.
Vous allez le découvrir dans cet article : il s’agit est un symbole pré-celtique que l’on retrouve dans de nombreux lieux à travers le monde.
Il est bien sûr évident qu’en tant que descendants directs des Celtes, les Bretons et les Irlandais ont une relation particulière avec ce porte-bonheur.
Ses premières utilisations remontent à l'ère néolithique. De nombreuses traces archéologiques en témoignent, parmi laquelle le site de Newgrange en Irlande en est l’un des plus remarquables.
C’est toutefois vers l’an 500 avant notre ère que le triskel a réellement connu en popularité et que son utilisation s’est répandue.
Table des matières :
Introduction : triskel, triskèle ou triskelion ?
La signification du triskel : plusieurs points de vue
Différentes formes de triskel à travers le monde
Mais en fait, pourquoi autant de formes et de significations ?
Un site bien particulier : Newgrange en Irlande
L’utilisation du Triskel en bijouterie
Introduction : triskel, triskèle ou triskelion ?
Les différents noms qu’il peut porter et les différentes façons de l’orthographier constituent un élément important à soulever lorsque nous parlons du triskel.
Certaines variantes ne représentent d’ailleurs pas exactement le symbole celte dont nous parlions, et sont donc utilisées à tort !
En fait, il faut savoir que le mot « triskel » découle du terme grec "Triskeles" qui signifie "trois jambes".
Bref, il existe plusieurs orthographes… mais qui partagent une même étymologie. Nous pouvons donc penser que la multitude de formes découle plus d’une « régionalisation » que d’une volonté de décrire un symbole porte-bonheur différent.
Voici à ce titre une liste des principales façons de le désigner à l’écrit :
- Triskel (ou Triskell) : écrit à la bretonne, à la gaélique… bref, à la celtique !
- Triscèle : forme francisée relativement peu employée
- Triskèle : forme intermédiaire à l'origine trouble mais pourtant très utilisée
- Triskélion : englobe une famille de symbole plus large
Nous voyons bien que chaque façon d’écrire le mot renvoyé à peu de chose près à la même chose... sauf dans le cas du triskélion!
Il s'agit ici en effet (par définition) d'un "symbole présentant trois protubérances, une symétrie triple et un mouvement de rotation".
Ainsi, il existe tout un tas de symboles variants du motif original (comme typiquement ceux présents sur les drapeaux de la Sicile ou de l'île de Man, dont nous vous parlerons plus loin dans l’article) qui ne seront des triskélions, sans pour autant être des triskels.
L’inverse par contre n’est pas vrai : un triskel sera toujours compris dans le groupe des triskélion.
La signification du triskel : plusieurs points de vue
Précisons également que ce symbole archaïque est l'un des plus compliqués à déchiffrer. Les spécialistes pensent en effet qu'il peut refléter de nombreux domaines de la culture de l'époque.
La culture celte est un sujet est vaste et passionnant. Tous ceux qui partagent l’amour des racines des peuples d’Europe seront sans doute intéressés par l’histoire de nos porte-bonheur celtiques.
Bref, à notre tour, penchons-nous donc sur la signification du triskel…
1ère signification : la spirale
Tout d'abord, le triskel peut être utilisé pour représenter une forme de mouvement perpétuel car ses trois bras sont positionnés d’une manière qui évoque une spirale, une sorte de siphon.
Ce mouvement du centre vers l’extérieur est à associer à tout un tas de cycles : celui de la vie, des civilisations, etc.
Plus particulièrement, ce symbole celte serait à mettre en parallèle avec le cours et à l’avancée inexorable du temps, au grand mouvement de l’histoire vers l’avant.
En ce sens, le triskel est un indicateur puissant : il nous indique l’évolution, la révolution la réinvention constante de l’humanité et des sociétés. De jour en nuit, de saison et de saison, de la vie à la mort… le symbole du triskel possède en lui tout ce qui est changeant.
2ème signification : les trois bras
Une autre façon d’interpréter le triskel celtique consiste à se concentrer sur ses trois bras comme trois entités distinctes. En fonction des époques, des cultures et des peuples, des significations très différentes lui ont ainsi été donné.
Les anciens Celtes en particulier avaient de nombreux symboles qui tournaient autour du chiffre trois. Les significations du triskel en tant que symbole celtique en fonction de ses trois bras sont par ailleurs multiples.
Nous pourrions par exemple citer :
- Vie, mort et renaissance
- Esprit, âme et corps
- Mère, père et enfant
- Passé, présent et futur
- Force, intelligence et sagesse
- Création, persévérance et destruction
Le symbole du triskel est donc un de ceux dans le camp du sens est vaste et diversifié. Avec autant de profondeur, il n'est pas étonnant qu’il ait été si prédominant parmi le peuple celtique.
Si vous cherchez à comprendre à ce porte-bonheur, voici donc sans donc quelques bonnes pistes qui peuvent toutes servir de point de départ à votre quête de sens.
3ème signification : le monde selon les Celtes
Le peuple celte avait une vision du monde très particulière. Pour eux, diverses couches indépendantes mais connectées se superposaient pour former le réel.
(Précisons-le, ils n’ont pas été les seuls au cours de l’histoire à adopter ce genre de façon de penser où différentes parties se rencontreraient pour former ce qui existe.)
Ainsi, la signification du triskel celtique serait à mettre en lien leur cosmogonie, celle de trois mondes qui s’accordent dans une certaine harmonie. Voici ces trois mondes dont nous parlons =
- L'autre monde : là où vivent les esprits, les dieux et les déesses.
- Le monde des mortels : là où vous et moi vivons, avec les plantes et les animaux.
- Le monde céleste : là où vivent et se déplacent des énergies invisibles, comme par exemple les forces élémentaires du soleil, de la lune, du vent et de l'eau.
4ème signification : Le Christianisme
Au cinquième siècle, alors que l'Irlande et les îles britanniques étaient les derniers bastions de la culture celtique, le christianisme a commencé à se répandre dans la région.
Forcément, le triskel était déjà populaire et, sans trop de surprise, il fut intégré à l'iconographie chrétienne.
Le symbole du triskel est donc apparu dans l’art des Chrétiens de culture celte aux côtés d’autres symboles tels que le nœud ou la croix celtique.
Nombre de ceux-ci se sont donc retrouvés décorés les pages de manuscrits dans les enluminures ainsi que les murs et autels des églises chrétiennes.
En fait, dès que la religion chrétienne a trouvé un terreau fertile dans les terres d’Irlande, le triskel celtique a été utilisé pour symboliser la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).
Pour certains, la chiffre trois évoque le nombre de fois que Jésus eu à résister à la tentation dans le désert. De plus, selon les livres des Évangiles, Jésus est ressuscité des morts le troisième jour. Il existe donc tout un tas d’explications chrétiennes quant à la signification du triskel.
Cette perspective porte en elle une notion d’éternité et de totalité. En cela, des points communs peuvent être trouvés avec les interprétations plus païennes de la chose.
Les Irlandais et Bretons actuels partagent sans doute plus avec leurs ancêtres Celtes que ce que les livres d’histoire veulent bien nous enseigner.
Il y a fort à parier que ce porte-bonheur celtique qu’est le triskel évoque la même chose dans le cœur des descendants que dans celui de leurs aïeux.
Une interprétation personnelle avant tout…
Chaque de ces significations mériterait un article à elle seule. Ce qu’il y a de bien ici, c’est que chacun pourra choisir de donner à son porte-bonheur le sens qui lui correspond le plus. Ce n’est pas pour rien que ce genre de pendentif du triskel est l’un des bijoux les plus appréciés de notre communauté.
C’est clair : les significations du triskel sont diverses, variées et offrent de nombreuses possibilités.
Ce symbole celtique est beaucoup plus complexe que la plupart des autres et occupe, de nos jours encore, une place spéciale dans de nombreuses cultures européennes.
La signification du triskel celtique est donc évidemment plus vaste que celle de trois simples jambes.
Lorsque nous voyons les différents avis sur la question, que nous en confrontons certains et en combinons d’autres, des messages profonds peuvent nous être dévoilés.
… mais une base commune !
La combinaison de tous ses éléments nous amènent donc à donner un sens au triskel celtique qui nous est personnel. Pourtant, comme nos opinions partent tous sur une même réalité, cette base, elle, reste commune !
La plupart du temps, la signification du triskel portera en elle un message positif de changement, d’évolution, de mouvement vers l’avant. Nombre d’idées et de concepts importants peuvent germer dans notre esprit grâce à lui. Il ne tient ensuite qu’à nous de méditer dessus.
Différentes formes de triskel à travers le monde
Comme nous l’avons précisé en introduction, le symbole du triskel date d’avant l’ère celtique, et a été retrouvé sur des sites un peu partout dans le monde (principalement en Europe, mais aussi parfois en Asie et en Amérique).
Nous allons citer (de manière bien entendu non exhaustive) quelques éléments qui devraient vous faire comprendre le caractère quasi universel du triskel.
Le drapeau de l’île de Man
Le drapeau de l'île de Man (parfois aussi appelé Manx) nous montre un triskel composé de trois jambes blindées en cotte de mailles, comme courant dans le sens des aiguilles d'une montre et jointes au centre du drapeau pour former en triangle.
La devise de l’île « Quelle que soit la façon dont vous me jetez, je me tiens » est d’ailleurs sans doute à mettre en lien avec ces trois jambes.
Les origines du drapeau mannois ne sont pas claires. Une légende raconte qu’un jour, le dieu de la mer celtique et le chef de l’île, Mannanan se transforma en une roue à trois pattes pour pouvoir rouler le long de la montagne et vaincre les envahisseurs nordiques.
De manière plus acceptable pour les historiens, Alexandre III d'Écosse aurait adopté le symbole en 1265, lorsqu'il a repris l'île de Man des mains des guerriers nordiques.
Comme ce n'est pas vraiment le sujet u jour, nous ne développerons pas plus. Voici toutefois un lien vers un site qui vous présente ce drapeau.
Le drapeau sicilien
L'origine de ce drapeau de Sicile remonte à 1282, lors des « vêpres siciliennes », c’est-à-dire la rébellion des Siciliens contre les Angevins.
Avoir une bannière sous laquelle se ranger était très important car cela offrait ou révoltés un symbole commun d’union face à l’étranger.
Le symbole au milieu de ce nouveau drapeau est, vous l’avez déjà remarqué, formé de la superposition de deux triskel au centre desquels se trouve la tête de Méduse.
Les couleurs de la bannière, le rouge et le jaune, sont les couleurs de Palerme et de Corleone, les deux villes dans lesquelles la révolte éclata en premier.
Méduse est une créature de la mythologie grecque et, à ce titre, il n’est pas étonnant de la retrouver en Sicile. En effet, l’île fut peuplée de colons grecs durant plusieurs siècles.
Les épis de maïs, eux, représentent la fertilité de l’île (à l’époque romaine, la Sicile était vue comme le grenier à blé de l’empire).
Les trois jambes vont plutôt représenter les trois « coins » de l’île de Sicile, à savoir le cap Peloro, le cap Passero et le cap Lilibeo.
Précisons de plus que les Grecs appelaient parfois l’île « Trinacrie », celui nous en dit long sur sa relation avec les symboles au caractère triple.
Le triskel breton
Nous sommes en droit de nous poser une question : est-il juste de parler de triskel breton ?
Lorsque nous nous y intéressons, le monde breton et sa culture ont de quoi nous étonner. Cette province française du Nord-Ouest de la carte a longtemps été indépendante.
De nos jours encore, nombreux parmi ses habitants réclament si pas une indépendance, au moins une certaine autonomie.
Réputé pendant l’Antiquité pour être un haut lieu de production de sel (une denrée très précieuse à l’époque), celle qui s’appelait alors « Armorica » fut envahie par les Romains. La culture de cette région était donc gauloise (c’est-à-dire celte) avec quelques petites influences des occupants latins.
Ce n’est que plusieurs siècles plus tard que l’identité régionale, celle qui a offert une telle place au triskel breton, devint celle que nous connaissons aujourd’hui.
Avec la chute de l’empire romain puis les invasions successives des peuplades germaniques, de nombreux Gaulois, principalement originaire de Belgique et d’Angleterre, partirent en exode dans les dernières contrées entièrement celtes.
Ces contrées correspondaient en grande partie à l’actuelle Bretagne. Les colons nommèrent cette terre « Petite-Bretagne », et opposition à la Grande-Bretagne de l’autre côté de la Manche.
De part son lien unique au monde avec la culture celte, la Bretagne est sans le doute le dernier gardien de nombreuses traditions. Parmi celles-ci, le symbole du triskel breton occupe une place particulière.
Cet héritage est farouchement défendu par de nombreux hommes et femmes fidèles aux coutumes de leur pays.
Pour répondre à la question ci-dessus : si l’on considère (à raison) les Bretons comme les héritiers des Celtes… alors, oui, il est juste de parler de triskel breton.
Si la culture de la Bretagne et ses traditions vous intéresse, vous feriez bien de jeter un coup d’œil à notre collection dédié au porte-bonheur breton. Chacun de ces objets vous est présentée avec une petite description qui pourrait bien titiller votre curiosité.
Un symbole qui ne se cantonne pas à l’Europe
Dans la culture shinto japonaise, la divinité Hachiman est connue comme étant le dieu de la guerre, ou plus exactement le dieu qui inspire les guerriers.
Si nous vous en parlons aujourd’hui, c’est pour une raison simple : son emblème est le triskel (appelé tomoe en japonais). Trois tomoe décorent souvent les sanctuaires dédiés au dieu Hachiman. Il est donc évident qu’il est relié au chiffre trois.
Un des symboles du bouddhisme tibétain est le Gankyil, une triple spirale appelée littéralement « la roue de joie ». Ce symbole représente tout un tas de triplicités propres à l’imaginaire asiatique.
Le Taegeuk coréen est lui aussi parfois d'une conception similaire. Il comporte alors trois demi-cercles entrelacés de différentes couleurs. Il s’agit là d’une représentation de l’union entre le taoïsme coréen et le chamanisme.
Quelques autres utilisations
S’il y a bien une chose de sure, c’est que le symbole du triskel occupe encore aujourd’hui une place spéciale dans la culture populaire. En plus de décorer de nombreux drapeaux et armoiries à travers l’Europe entière, il sert notamment de sceau au Département des transports des États-Unis.
Le triskel a inspiré le logo de l'Irish Air Corps, celui du club de football breton « En Avant de Guingamp » mais également tout un tas d’emblèmes officiels en Bretagne.
L'image a été utilisée par les groupes néopaïens modernes, qui l’apprécient pour ses associations avec les religions anciennes et la spiritualité de peuples qui occupèrent autrefois une part importante du continent européen.
La science-fiction et le monde de la pop culture font eux aussi la part belle au triskel celtique. Voici quelques exemples :
- Un épisode de 1968 de Star Trek s'intitule "Les joueurs de triskel".
- Dans l'univers Marvel Comics, l'agence de renseignement S.H.I.E.L.D. utilise un bâtiment nommé triskel comme quartier général.
- La série télévisée Teen Wolf s'est inspirée de la tradition celtique et a utilisé régulièrement ce symbole.
- Dans Merlin, une série fantastique britannique de 2008, il est apparu comme un symbole des druides.
Mais en fait, pourquoi autant de formes et de significations ?
Bien que le symbole du triskel soit étroitement lié aux différents peuples celtes du Nord et de l’Ouest de l’Europe, la représentation la plus ancienne retrouvée à ce jour (vieille d’environ 6500 ans) se trouve sur l’île de Malte.
D’autres artefacts portant des symboles comparables ont été retrouvés sur des pièces de monnaies de Lycie (1250BC-546BC) et sur les navires des Mycéniens (1600BC-1100BC).
Il apparaît donc clairement que le triskel celtique a su dépasser leur simple frontière culturelle pour devenir un porte-bonheur commun à plusieurs peuples. Cela en dit long sur les échanges et les communications qui avaient déjà lieu eu Europe à l’époque. Dès lors, l’analyse de la signification du triskel se doit de tenir compte de cette réalité historique.
La conception du symbole présente principalement l'art néolithique irlandais, notamment sur le monticule funéraire du « Sí an Ḃrú » à Newgrange, une sorte de tombeau, servant de « vaisseau » de passage vers l’autre monde situé dans la vallée de Boyne, dans le comté de Meath.
Ce monument aurait été construit vers 3200 avant JC, ce qui en fait un site plus ancien encore que Stonehenge ou les pyramides égyptiennes.
Un site bien particulier : Newgrange en Irlande
Le nom de Newgrange fait référence à un impressionnant monticule circulaire, doté d'un grand mur de soutènement principalement construit en quartz blanc.
Il est situé au sommet d'une colline, permettant à son extérieur blanc de contraster magnifiquement avec le vert de la campagne irlandaise.
Le monument présente également un long couloir intérieur rejoint par tout un tas de chambres miniatures, dans lesquelles se trouvent de nombreuses offrandes et urnes funéraires.
L'entrée de ce monument remarquable repose sur une gigantesque pierre sur laquelle plusieurs triskel celtique sont gravés.
Le rôle premier de ce tombeau est très controversé.
De nombreux archéologues et historiens suggèrent qu’il ait avant tout eu une fonction religieuse. Ils soutiennent que les restes humains retrouvés montrent l'existence de divers rituels liés à un culte aux morts.
D'autres soutiendront plutôt que Newgrange servait aux études astronomiques. Il est en effet absolument étonnant de voir à quel point le site est aligné par rapport aux solstices, et comment le couloir central se retrouve illuminé par une lumière quasiment surnaturelle à certaines dates clés.
L'entrée de Newgrange a en fait été construite pour s'aligner avec le soleil levant le jour du solstice d'hiver.
Lorsque la lumière pénètre le coffre de toit (une ouverture spécialement conçue à cet effet), les rayons lumineux forment un angle qui permet de plonger la chambre centrale de Newgrange dans un scintillement unique au monde.
Impressionnant par sa taille, la conception du tombeau en lui-même est plutôt commun. En effet, de nombreux sites comparables se trouvent un peu partout en Europe celte. Les fameux tumuli (pluriel de tumulus) gaulois qui parcourent nos campagnes sont à peu de chose près basés sur le même modèle.
Une culture et des croyances communes se serait-elle transmise sur plusieurs milliers d’années ? Possible…
L’utilisation du Triskel en bijouterie
En raison de la symétrie et de l’aspect harmonieux du symbole du triskel breton, de nombreux bijoutiers et orfèvres choisissent de l’utiliser dans la création de leurs bijoux.
Pour ceux qui aiment les porte-bonheur anciens au sens profond, le type de symbole qui nécessite un peu de réflexion pour en saisir tout le sens, le triskel est sans aucun doute un choix judicieux.
Concrètement, lors de la fabrication, les branches de métal vont être manipulées et enroulés pour former les branches. Parfois, la technique choisie est celle d’une sculpture à même le matériau, typiquement lorsqu’il est question de bois.
Un avantage du triskel est qu’il est aussi bien possible de créer des bijoux à l’aspect froid et nordique, presque solennelle, autant que d’autres au style plus bohème et léger si des couleurs plus vives sont utilisées.
Une question souvent posée est de savoir si le triskel est un symbole religieux. La réponse est plutôt complexe…
C’est clair que ce symbole porte-bonheur breton trouve ses racines dans la culture celtique européenne, et donc à un certain paganisme. Toutefois, le triskel ne peut être associé à une seule culture ou religion.
Comme nous l'avons dit précédemment, des traces en ont été retrouvées sur tout le pourtour de la Méditerranée. De plus, des religions comme le Christianisme ou le Bouddhisme l’ont déjà utilisé en lui donnant un sens qui leur était propre.
En réalité, le sens de ce symbole celtique dépasse ce genre de considération. Le type de message qu’il porte a le pouvoir d’atteindre le cœur des hommes du monde entier.
Récit d’une anecdote personnelle
Pour moi, les pistes de réflexion dans la recherche de sens spirituel peuvent prendre plusieurs formes. Les symboles en sont une, et le triskel occupe à ce titre une place particulière dans mon cœur.
En tant que descendant des Gaulois, des bardes celtes et des druides, il est logique que ce symbole éveille en moi des émotions fortes.
Je trouve que le symbole du triskel breton contient une énergie stimulante. Le message de mouvement vers l’avant, de progrès (au sens premier du terme, il ne s’agit pas ici de progressisme), l’élan de vie qu’il nous transmet m’inspire.
Quiconque s’intéresse à l’histoire ancienne de l’Europe sera tôt ou tard confronté au à cet antique symbole.
Gravé sur les pierres millénaires de sites archéologiques ou dessiné sur la couverture de vieux grimoires, ce porte-bonheur celtique est partout.
Nous sous en droit de nous demander comment un tel symbole a pu traverser les âges et les cultures avec une facilité aussi déconcertante. Je pense avoir un début de réponse à cette question.
Il y a quelques années, lors de ma première visite de l’ancien cercle de pierres d'Avebury, j'ai été frappé par un sentiment étonnant de déjà-vu, une sorte d’étrange familiarité. Pourtant, à ma connaissance, je n'y étais jamais allé.
Sur le chemin du retour vers la voiture, j'ai remarqué une boutique de souvenirs. Je suis entré pour jeter un rapide coup d'œil et, juste à l’entrée se trouvait une étagère à hauteur de visage. Dedans se trouvait un bracelet triskel au style assez primitif, semblable à celui-ci.
J’ai alors demandé à la vendeuse (dans un anglais assez pitoyable je dois bien l’admettre) le sens de ce symbole.
Véritable puits de science, la femme m’a alors raconté nombre d’histoires qui ont fourni une quantité impressionnante de pistes de recherche dont cet article est parti.
Conclusion
Ce sont donc de nombreuses interprétations différentes du symbole celtique du triskel. Elles ont toutes pour point commun d’être fondées sur des croyances, des traditions et des coutumes millénaires.
Il est clair que le symbole du triskel a une connotation celte forte. C’est d’ailleurs une des raisons principales pour lesquelles il est utilisée aujourd’hui… même si il en existe de nombreuses autres !
Les messages qu’il porte sont ceux de la croissance et du développement spirituel. En élargissant le champ du possible pour nos cœurs et nos esprits, le triskel celtique peut aider à continuer notre chemin avec plus de joie, et plus de sens.
L'histoire est quelque chose qui fascine l'esprit. Dans le passé, les gens étaient peut-être, parce qu’ils avaient moins de moyens, plus créatifs qu'aujourd'hui.
Les humains croient aux choses qu'ils voient. Les symboles, et a fortiori ceux qui étaient gravés sur la pierre, étaient utilisés pour représenter tout un tas de concepts et donner un sens aux valeurs morales de l’époque.
Qu’ils nous aident à comprendre l’homme, la nature ou le divin, les symboles et porte-bonheur ont depuis toujours influencé notre façon de penser et d’appréhender le monde.
Ceux qui furent créés dans le passé influencent donc assurément encore les hommes d’aujourd’hui.
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