Étude sur le dieu Asclépios, médecin des Grecs

Presque toutes les cultures anciennes ont utilisé une personnification de la guérison à travers un dieu-médecin aux capacités quasiment miraculeuses. Chez les Grecs de la période classique, c’est Asclépios qui occupe cette fonction.

En plus de ses capacités de guérisons tout simplement exceptionnelles, les légendes nous le présentent comme un être prophétique crédité de grands pouvoirs magiques en général.

Un peu partout en Grèce, des temples et des autels ont été érigés à son honneur. Souvent, ces lieux regroupaient leurs médecins et soignants et servaient en quelque sorte d’hôpitaux de l’époque.

Le plus célèbre de ces temples se trouve à Épidaure. Nous en parlerons plus loin dans cet article mais, en plus d’un hommage rendu au dieu Asclépios, ce site occupait une place centrale dans la vie des Grecs de l’époque.

Vu l’importance qu’a pu avoir ce dieu, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un porte-bonheur grec bien précis lui ait été attribué. Il s’agit du bâton d’Asclépios (dont vous trouverez un exemplaire ici sous forme de pendentif).

Nous en parlerons plus loin, mais sachez d’ores et déjà qu’il s’agit là d’un puissant symbole lié à la médecine et à la guérison.

Table des matières :

Description du Dieu Asclépios

Un symbole particulier : le bâton d’Asclépios

Traces archéologiques liées à Asclépios

Buste en pierre vieilli d'Asclépios, en noir et blanc.

Description du Dieu Asclépios

Asclépios est donc une figure importante de la mythologie grecque.

Il était le fils du dieu Apollon et de la nymphe Coronis. Alors qu'elle était enceinte, Coronis tomba amoureuse d’un mortel et en fit son amant. Jaloux de cette relation, Apollon tua Coronis et, en la voyant allongée sur son bûcher funéraire, il prit pitié pour l'enfant à naître et le sauva.

Le bébé portait le nom d’Asclépios. Il fut confié dès son plus jeune âge à Chiron, un centaure savant qui lui enseigna la médecine.

Au final, le jeune Asclépios en avait tellement appris qu'il réussit à ramener un de ses patients d'entre les morts. Zeus, le roi des dieux, commença à craindre que l'immortalité des dieux puisse être accordé aux mortels. Il prit alors une lourde décision : celle de tuer Asclépios d’un coup de sa foudre divine.

Apollon demande que son fils soit placé dans le ciel et devienne une étoile appelée Ophiuchus, le porteur de serpent.

Dans d'autres versions du mythe, Asclépios ne meurt pas réellement, mais devient un dieu vivant, fondant des centres de guérison partout en Grèce antique. Selon cette théorie, ce serait cela qui aurait conduit au culte d’Asclépios et, plus largement, qui aurait poussé les Grecs à s’intéresse à ce point à la médecine.

Malgré sa mort, Asclépios su transmettre une partie de son art. Il eut en effet deux fils (Machaon et Podaleirios) ainsi que quatre filles (Iaso, Panacea, Aceso et Aglaia).

Dans certaines traditions, il était marié à Hygeia (ou Hygie dans sa version francisée), une autre déesse liée à la santé. Dans d’autres, Hygeia est plutôt décrite comme sa fille, qu’il eut avec la mortelle Epione.

Quoi qu’il en soit, il apparaît évident que les descendants du dieu Asclépios furent nombreux. Ils portent même un nom : ce sont les Asclépiades, ses disciples qui tâchent de continuer son œuvre sur la terre des mortels.

Le célèbre médecine grec Hippocrate est souvent décrit comme faisant partie de cette grande lignée.

Après vous l’avoir présentée dans les grandes lignes, nous allons maintenant développer chacune des grandes étapes de la vie d’Asclépios.

Une ascendance compliquée

Comme nous venons de le citer, Asclépios est né d'un père divin dans la personne du dieu grec Apollon, et d'une mère mortelle, Coronis de Thessalie (oui, les nymphes de la mythologie grecque sont bien mortelles). Il s’agit donc d’un demi-dieu, de ce que nous pourrions appeler un sang-mêlé.

L'histoire raconte que, pendant que Coronis était enceinte d'Asclépios, elle prit un autre amant, ce qui irrita Apollon.

Pour punir l'infidélité de Coronis, le dieu de la beauté envoya sa sœur Artémis la chasseuse pour la tuer. Alors que Coronis brulait sur son bûcher funéraire, Apollon eut pitié de leur fils à naître et le sauva des flammes. Certains cela comme la première césarienne de l’histoire de l’humanité. Nous voyons donc déjà un lien direct avec la médecine…

Il existe toutefois d’autres versions de ce récit !

Certains nous disent que Coronis ne serait pas morte de cette façon, qu’elle aurait mené sa grossesse à son terme mais que, honteuse de donner naissance à un bavard, elle abandonna le bébé non loin de la ville d’Épidaure.

Là, il fut recueilli par une chèvre et un chien qui l’éduquèrent comme leur petit. (Cela peut paraitre mais la mythologie grecque regorge de ce genre d’anecdotes incroyables. Il y a fort à parier que le sens à chercher ici soit plus symbolique qu’autre chose).

L’apprentissage de la médecine

Nous voyons donc grâce à cette légende que la naissance même d'Asclépios retourne d’un acte médical héroïque, d’une intervention divine qui sauva une vie.

En confiant l’enfant au centaure Chiron, Apollon lui offrait plus ou moins directement une destinée liée à l’art de la médecine et de la guérison.

Cela ne manque pas, et Asclépios devint le plus grand médecin et chirurgien que la péninsule hellénique n’avait jamais connu. Avec lui, la thérapeutique et la santé en général connurent des sommets sans précédent.

Malgré un certain détachement de son père, Asclépios était donc bel et bien le fils du Dieu Apollon. Parmi les valeurs et les savoirs qu’il lui transmit se trouvait la volonté de guérir et d’aider les malades.

Son instruction par Chiron lui donna la connaissance de la juste utilisation des plantes et des herbes médicinales. Comme ce centaure vivait sur le mont Pélion en Thessalie, c’est également là que la mythologie nous dit que le dieu Asclépios grandit et apprit la médecine.

À côté de cela, une autre légende nous raconte comment la déesse Athéna offrit à Asclépios le sang de Méduse en cadeau. Le sang issu des veines de la tempe gauche de la tête de Méduse (et oui, c’est sacrément précis) était vu comme un fléau pour l’humanité.

Quiconque rentrerait en contact avec serait maudit et succomberait d’une mort atroce. Asclépios, lui, réussit à s’en servir pour soigner les hommes et même ressusciter certains d’entre eux.

Une fin tragique

Asclépios était donc devenu un guérisseur tellement accompli qu'il put ramener un de ses patients de parmi les morts.

Forcément, cela constituait une menace énorme pour les forces qui tenaient le monde. Cela alarma donc Zeus, le roi des dieux. Il estimait que ce type de compétence risquait d’offrir à l’humanité un bien que les habitants de l’Olympe gardaient jalousement : l’immortalité.

Non seulement Zeus était en colère de voir un grand nombre de ses anciens ennemis, qu'il avait abattus avec ses éclairs, reprendre vie, mais son frère Hadès, le roi des enfers, se plaignait de la diminution de nouveaux arrivants.

Asclépios a donc connu une fin tragique alors qu’il fut tué par un éclair lancé par Zeus…

Certains toutefois voient cela comme une chose bonne. En effet, l’équilibre du monde avait par là même été préservé.

Les compétences médicales d'Asclépios constituaient une véritable menace pour la conservation de l’ordre établi entre dieux et mortels.

De plus, la propagation de ce type de connaissance impliquait forcément qu’elle tomberait un jour entre de mauvaises mains et là, personne n’aurait pu prédire ce qui aurait pu se passer.

Fou de colère que son fils ait été tué, Apollon décida de la venger en tuant les Cyclopes qui avaient aidé Zeus en lui créant la foudre. Il fut par la suite puni et dut servir Admète, le roi de Thessalie, durant une année entière.

Selon certaines traditions, le dieu Apollon aurait demandé à ce que son fils Asclépios soit placé parmi les étoiles, chose acceptée par Zeus, le transformant ainsi l'ancien guérisseur en la constellation de l’Ophiuchus (en français, nous parlons de la constellation du serpentaire).

Les pouvoirs d’Asclépios

Malgré les rumeurs de sa mort, de nombreuses personnes témoignèrent de l’apparition ou tout du moins de l’intervention d’Asclépios. Cela poussa de nombreux Grecs de l’époque à dire qu’il était toujours vivant sous la forme d’un dieu.

Des sanctuaires à sa gloire furent donc hérités un peu partout dans le pays. Souvent, des guérisons tout simplement exceptionnelles y avaient lieu, ce qui poussa un nombre toujours grandissant d’hommes à respecter le fameux Asclépios.

Si vous aussi vous vous intéressez à la mythologie grecque, jetez donc un œil à nos porte-bonheur issus des cultures grecque et romaine, vous ne serez pas déçu.

En plus d’un lien évident avec la médecine et la guérison, le dieu Asclépios entretenait une relation particulière avec un autre art : celui de la voyance et de la divination.

En qualité de fils d’Apollon, il pouvait parfois obtenir des réponses de son géniteur à travers l’intervention des oracles. Il s’agit d’ailleurs là d’un des moyens qui lui permirent d’en apprendre plus sur les secrets des herbes, des médicaments et des justes traitements à donner aux malades.

Tout en plaçant une foi aveugle dans le pouvoir des médecins, la plupart des hommes en connaissent très peu sur la vie, la mort, et ce qu'ils sont vraiment. Dans l'ensemble, leur approche est plutôt superficielle.

La disparition d'Asclépios montra l'impuissance du vivant et du mortel face à l'ordre naturel et aux forces de décomposition, de destruction et de mort. Même le médecin le plus habile ne peut pas repousser la mort indéfiniment, et à la fin, la sinistre faucheuse réclame toujours son dû.

Bas-relief d'un bâton d'Asclépios avec son serpent entourant une branche.

Un symbole particulier : le bâton d’Asclépios

Nous venons de vous parler des attributs d’Asclépios et plus particulièrement d’un bâton autour duquel est enroulé un serpent sacré. Il s’agit là d’un porte-bonheur grec très réputé qui porte un nom sans équivoque : le bâton d’Asclépios.

Vous l’avez sans doute déjà vu. En effet, le bâton Asclépios est l’emblème officiel du corps médical à travers le monde.

Eh oui, ce symbole reste, de nos jours encore, celui que les médecins ont choisi pour représenter leur profession. De nombreux soignants et personnes qui souhaitent leur témoigner leur respect portent ce genre de broche montrant le bâton d’Asclépios.

Après avoir lu la courte description que nous avons faite de la vie de ce dieu de la médecine, il est facile de comprendre ce qui a plus dans cette figure. Le dieu Asclépios est un guérisseur légendaire, possède des savoirs énormes et travaille toujours pour le bien des hommes.

En somme, il représente tout ce vers quoi devrait tendre le médecin idéal.

Le bâton d'Asclépios (également connue sous le nom de verge d'Asclépios) représente un morceau de bois autour duquel s’enroule un serpent. Souvent, elle est brandie pas Asclépios lui-même dans des scènes au cours desquelles il fait preuve de ses talents de soin et de guérison.

Le serpent : un véritable outil pour le médecin

Il existe de nombreuses théories sur la façon dont le bâton et le serpent ont pu être associés à la pratique de la médecine. L'une d’elles s'appelle la théorie du ver.

Les historiens ont retrouvé un papyrus égyptien datant d’environ 1500 avant notre ère près de la ville de Louxor. Appelé « papyrus d’Ebers », ce document constitue l’un des premiers traités médicaux de l’histoire de l’humanité.

Il détaille un traitement pour traiter les vers parasites qui implique d’ouvrir la zone du corps où se trouve le ver et de le retirer lentement en l’enroulant autour d'un bâton. (Précisons-le, nous ne conseillons à personne cette méthode fort archaïque.)

Les guérisseurs de l'époque auraient alors fait de la publicité pour leurs services en accrochant une pancarte représentant un bâton avec un ver enroulé tout autour.

Cette théorie peut sembler fort triviale… et elle l’est ! Il ne s’agit donc clairement pas de la théorie la plus répandue. Sachez toutefois qu’elle existe et que des spécialistes très sérieux l’estiment plausibles.

Une figure biblique qui dépasse les frontières de la Grèce

La deuxième théorie que nous allons vous présenter est liée à la figure biblique de Moïse.

En effet, ce prophète nous est montré dans la Bible portant un bâton de bronze autour duquel s’enroule un serpent sculpté. Si un Israélite était mordu par un serpent venimeux, il n'avait qu'à regarder le bâton de Moïse pour être guéri.

Dans un autre passage de l’Ancien Testament, Dieu envoya des « serpents de feu » pour punir les Israélites qui avaient parlé contre lui et Moïse. Quand ils se sont repentis, Dieu ordonna à son prophète d'ériger un poteau avec un serpent de bronze dessus, afin que tous ceux qui le regardent survivent aux morsures qu’ils avaient subies lors des épreuves.

Voilà donc deux hypothèses intéressantes quant à la naissance du bâton d’Asclépios.

Symbole de renouveau

Cependant, la plupart des érudits pensent que l'utilisation d'un serpent pour créer le bâton d'Asclépios est liée à la place importante qu’occupaient ces animaux dans certains rituels de guérison pratiqués par les adeptes de cette divinité grecque. Certains sites dédiés au dieu Asclépios avaient même des zones spécifiques dans lesquels vivaient des serpents.

Les spécialistes pensent que, outre l'utilisation des reptiles dans des rituels de guérison, ils représenteraient aussi le lien étroit entre la vie et la mort, la guérison et la maladie.

En effet, le venin d’un serpent est un dangereux poison qui peut tuer… mais il s’agit aussi de l’ingrédient de nombreux remèdes qui peuvent sauver des vies !

Tout au long de l’histoire, les médecins ont utilisé son venin dans la préparation de remède. Les peuples de l’Antiquité tels que les Grecs et les Égyptiens n’ont pas dérogé à cette règle.

Voici donc une théorie, elle aussi tout à fait valable, quant à l’origine et à la signification du bâton d’Asclépios.

Le symbole international de l’ordre des médecins

En raison de son association avec la santé, le bâton d'Asclépios est devenu un symbole utilisé par les médecins du monde entier comme signe de reconnaissance, et il le reste d’ailleurs encore aujourd’hui.

De fait, ce porte-bonheur grec figure sur le logo de l'Organisation mondiale de la Santé. De plus, de nombreuses pharmacies utilisent ce symbole dans leurs logos et sur leurs panneaux.

Bâton d’Asclépios, caducée d’Hermès, broche d’Hygie : si vous vous intéressez aux différents symboles utilisés par les organisations médicales, voici un article qui devrait vous intéresser.

Ne pas confondre le bâton d’Asclépios avec le caducée d’Hermès !

Le bâton d'Asclépios est souvent confondu avec le kerukeion (parfois appelé caducée d’Hermès, ou caducée de Mercure). Voici un collier qui porte ce symbole du dieu grec Hermès, histoire que vous fixiez bien de ce dont il s’agit.

Cette confusion est compréhensible, car ces deux symboles grecs nous montrent des serpents. Les différences sont pourtant faciles à trouver : le bâton d’Asclépios en possède un là où le caducée d’Hermès en a deux. De plus, ce second porte-bonheur nous possède une paire d’aile.

La confusion est même portée par certains organismes officiels. Le département médical de l'armée des États-Unis par exemple, a adopté le caducée comme symbole officiel en 1902.

Pourtant, le dieu Hermès n’a rien d’un soigneur, il occupe plutôt un rôle de messager. Cela peut être intéressant mais n’est clairement pas à propos pour un ordre médical !

Une coupe d'Hygie, une statue de divinité grecque et une amulette de protection mythologique

acquérez puissance et savoirs

à travers les symboles ésotériques antiques

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Traces archéologiques liées à Asclépios

Le culte d'Asclépios a commencé dans la région de Thessalie (Au centre du territoire grec actuel). Il était toutefois également pratiqué dans de nombreuses autres régions de la Grèce antique.

Il faut savoir que certains mythes nous disent que le dieu Asclépios préfère guérir les gens pendant leur sommeil. Les malades choisissaient donc souvent de dormir dans les temples qui lui étaient dédiés plutôt que de simplement y passer.

Cela amena une sorte d’activité « touristique » (de l’époque bien entendu), ce qui aida à développer les villes et le commerce partout autour de ces sites sacrés.

Amphithéâtre du sanctuaire d'Épidaure dans lequel des touristes se trouvent.

Le sanctuaire d’Épidaure

S’il y a bien un lieu qui représente le culte dédié à Asclépios, c’est bien le sanctuaire d'Épidaure (voici un lien ver le site de l’UNESCO qui vous présente ce site plus en détail). Fondé au 6ᵉ siècle avant notre ère, il est parfois connu dans la littérature classique sous le nom d'Asklepieion.

Le sanctuaire d’Épidaure constituait en réalité le plus grand centre de guérison du monde antique. Il était visité par des citoyens de toute la Grèce forcément, mais également pas de nombreux étrangers qui avaient entendu parler des prodiges qui s’y déroulaient.

Qu’il recherche un moyen de soulager ses maux et ses douleurs, une intervention divine ou un médicament pour un proche aliter, n’importe qui pouvait venir trouver les prêtres d’Asclépios pour leur demander leur aide.

Le sanctuaire en lui-même était composé de plusieurs bâtiments qui comprenaient notamment le grand temple (construit vers 380 avant notre ère) et le Thymele (construit vers 330 avant notre ère), un bâtiment rond en marbre qui possédait un mystérieux labyrinthe souterrain.

Certaines histoires nous disent que ce labyrinthe était rempli de serpents. Il s’agit peut-être là d’un mythe censé rajouter à l’aura du dieu Asclépios. Il faut toutefois savoir que ces animaux lui étaient associé et symbolisaient (par leur capacité à muer) la régénération et le renouveau.

De plus, les serpents ont un lieu avec les capacités prophétiques de cette divinité car, en vivant sans le sol, ils peuvent connaitre les secrets cachés enfouis sous la terre. Il est donc tout à fait plausible que les adeptes d’Asclépios aient bel et bien rempli leur labyrinthe de ces animaux pourtant dangereux.

À Épidaure se trouvaient également les colonnes d’Enkoimeterion, lieu dans lequel les patients, après avoir subi plusieurs rituels de purification, dormaient durant une nuit dans l’attente de rêves où le dieu leur apparaîtrait et leur indiquerait le meilleur moyen de guérir.

Les remèdes étaient ensuite autoadministrées ou parfois effectuées par des prêtres lorsque les tâches étaient trop techniques ou complexes.

Le sanctuaire d’Épidaure possédait également un théâtre gigantesque d’une capacité de 6000 places qui est, il faut le savoir, le théâtre classique le mieux conservé de toute la Grèce, et qui se trouve par ailleurs toujours être utilisé aujourd'hui.

Temple dédié au dieu Asclépios en ruine avec ses colonnes encore debout.

Autres lieux de cultes dédiés au dieu Asclépios

Le lieu que nous venons de vous présenter est assurément le plus important et le plus emblématique lorsqu’il est question de notre fameux dieu de la médecine. Les archéologues ont toutefois retrouvé un nombre impressionnants sites liés à Asclépios. En voici quelques-uns :

  • Situé juste en dessous de l'Acropole sur le versant ouest, un autre sanctuaire important dédié à Asclépios se trouvait à Athènes. Une légende issue de la mythologie nous dit qu'un prêtre du nom de Telemachos aurait amené le dieu sur le site sous la forme d'un serpent sacré en l’an 419 avant notre ère.
  • L’historien grec Strabon mentionne également la présence d’un temple dédié à Asclépios dans la ville de Tricca. Selon certains érudits, ce serait là que le dieu aurait vu le jour. Toutefois, aucun archéologue n’a pour le moment pu (re)découvrir le site.
  • La cité de Messène possède, elle, d'importants vestiges attestant de la popularité de son sanctuaire d’Asclépios tout au long de la période hellénique. Des ruines séparées chronologiquement de plusieurs siècles s’y trouvent en effet proches l’une des autres.
  • D'autres sites sacrés se trouvaient sur l'île de Kos où de nombreux apprentis médecins venaient de tout le monde antique pour y apprendre les arts de la guérison.
  • Le culte d'Asclépios a également prit place à Pergame durant le 4ᵉ siècle avant notre ère, peut-être sous l’impulsion d’un patient guéri à Epidaure nommé Archias.
  • En 293 avant notre ère, les Romains auraient transporté un des serpents sacrés d'Épidaure sur l'île du Tibre afin de guérir Rome de la peste.

Vase de la culture hellénique gravé de motifs typiques de l'Antiquité.

La représentation d’Asclépios dans les arts

Dans l'art grec ancien, Asclépios était une figurine importante dans la sculpture, la poterie, la création de mosaïques ou encore de pièces de monnaie. Vraiment, ce personnage occupait une place importante dans l’imaginaire des Grecs de l’Antiquité.

Dion, Kos, Athènes et Rhodes : des œuvres d’arts le représentant ont été retrouvées dans villes de toute la Grèce. Cela témoigne d’une popularité bien réelle et durable dans le temps.

Asclépios apparaît également dans une des œuvres littéraires les plus importantes de notre civilisation, à savoir l’Illiade d’Homère. Il y est décrit comme un médecin aux compétences exceptionnelles, lui-même père de deux autres médecins grecs.

Cette description d’un Asclépios bien mortel laisse les spécialistes penser que ce n’est que plus tard qu’il fut érigé par le monde antique au rang de dieu.

Du point de vue de ses attributs, il est presque toujours représenté portant une barbe fournie, habillé d’un simple himation (une ample robe portée par les hommes à l’époque) et tenant un bâton autour duquel est enroulé u serpent. Il est parfois accompagné d'Hygeia ou d’un chien couché à ses pieds. Si vous le voyez associé à un arbre, il s’agira toujours d’un cyprès, d’un pin ou d’un olivier.

Tous ces éléments sont en réalité des symboles convergeant vers une même idée : le dieu Asclépios est un être d’une grande sagesse mais également d’une simplicité et d’une proximité avec le peuple à toute épreuve.

Porte-bonheurs présentés dans cet article

Pendentif du bâton d'Asclépios

Pendentif du bâton d'Asclépios

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Broche du bâton d'Asclépios

Broche du bâton d'Asclépios

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Collier du caducée d'Hermès

Collier du caducée d'Hermès

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author picture(Cyril Gendarme)

Découvrez l'auteur : Cyril Gendarme

Cyril Gendarme est un écrivain dont le site web "La Porte du Bonheur" est devenu une référence dans le domaine de l'ésotérisme. Né en Belgique, Cyril a été attiré par les mystères du monde depuis tout petit. Lorsque son intérêt pour l'occultisme a été éveillé, un sujet en particulier a ainsi capté son attention : les porte-bonheurs.

Après des années d'études et de recherches approfondies sur les traditions ésotériques du monde entier, Cyril a décidé de partager ses connaissances avec le public à travers internet. En 2019, il a lancé "La Porte du Bonheur", un site web dédié à l'exploration des porte-bonheurs, des symboles magiques et des arts ésotériques.

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En plus de son travail en ligne, Cyril organise régulièrement des ateliers et des conférences dans différents pays. Sa présence sur les réseaux sociaux est également très appréciée, où il offre des conseils personnalisés et répond aux questions de sa communauté avec plaisir.