L’Os de Poulet Porte-Bonheur : quelle est son Histoire ?
Peut-être ne le saviez-vous pas, mais il existe un os de poulet qui permet de faire un vœu.
Avec sa forme étrange, semblable à une fourche à deux branches, cet os est en fait la fusion des clavicules du volatile, d’où son nom scientifique de « furcula ». Vous le trouverez toutefois dans le langage commun sous les noms de bréchet, « d’os des vœux », ou encore « d’os à souhait ».
Eh oui, comme le veut la croyance populaire, ce furcula contient certains… pouvoirs. En particulier, il est de coutume de le briser, deux personnes tenant chacune une des extrémités. Celui des deux participants qui obtient le plus gros morceau a alors le droit de faire un vœu.
Cela va sans dire qu’il se réalisera forcément, nous parlons tout de même ici d’un véritable os de poulet porte-bonheur !
Mis à part cette amusante tradition, que savons vraiment de cet os des vœux ?
Connaissons-nous son histoire ?
Nous allons ensemble vérifier tout cela aujourd'hui !
Table des matières :
Une tradition originaire des Étrusques
Une tradition originaire des Étrusques
Les historiens pensent que cette idée d’un os de poulet qui porte bonheur remonterait aux Étrusques, une ancienne civilisation du Nord de l’Italie.
Apparemment, le poulet occupait une grande place dans leur alimentation, mais pas que…
Les prêtres et devins étrusques utilisaient souvent cet animal au cours de leurs rituels. Il était courant qu’un poulet soit sacrifié en l’honneur des divinités ou que ses os servent, une fois jetés dans le feu, à prédire l’avenir.
Les Étrusques avaient offert une grande place au poulet dans leur culture, c’est clair, mais ils ne connaissaient pourtant pas la tradition de briser l’os des vœux.
Pour eux, il fallait garder l’os entier auquel cas ses pouvoirs disparaissaient…
Très clairement, ce genre de collier aurait été très apprécié dans cette culture.
C’est en fait lorsqu’ils croisèrent le chemin des Romains que cette tradition évolua.
Quand l’os de poulet arriva chez les Romains…
Rome avait la particularité d’être une ville très ouverte aux cultures étrangères. Lorsqu’ils conquéraient une cité ou un royaume, ils incorporaient souvent les dieux et le folklore de ses habitants.
Toutes les légendes autour de l’os de poulet ont donc été reprises par les Romains.
Cependant, les poulets étaient relativement rares à Rome, et les furcula s’arrachaient donc à prix d’or. Le peuple a alors eu l’idée de briser l’os en deux parties pour que plus de gens puissent profiter des capacités mystérieuses.
Lorsqu’il y avait du poulet à la carte d’un repas familial ou entre amis, cet os qui porte bonheur était brisé à la fin, chacun des participants faisant un vœu.
Au départ, il était dit que les deux individus verraient leur rêve se réaliser. Dans un second temps, ce ne fut plus que celui qui « remportait » le plus gros morceau qui avait droit à ce privilège.
Bref, la tradition de l’os de poulet telle que nous la connaissons était née.
Si l’histoire et la culture des civilisations de l’Antiquité vous intéresse, vous devriez apprécier notre collection de porte-bonheurs associée.
…puis dans nos assiettes
En voyageant (ou plutôt en soumettant les autres peuples), les Romains ont apporté cette tradition avec eux un peu partout en Europe.
C’est principalement en Gaule et en Bretagne que cette pratique a rencontré le plus grand succès.
Des siècles plus tard, les colons anglais l’emmenèrent avec eux lorsqu’ils s’installèrent dans le Nouveau Monde, en particulier en Amérique du Nord.
De nos jours, c’est d’ailleurs aux États-Unis cette passion pour l’os de poulet porte-bonheur est la plus importante. Chaque année pour Thanksgiving, ce sont des milliers et des milliers d’os qui sont brisés en famille… et de vœux qui sont réalisés.
Tout cela nous montre en tout cas une chose : que nous y croyons ou non, certaines coutumes peuvent se propager de culture en culture, parcourant des centaines de kilomètres et des millénaires sans ne jamais s’éteindre.
Comment gagner au jeu de l’os des vœux ?
Que l’os de poulet accorde le droit de faire un vœu ou non, il reste indéniable que cette persistance force le respect.
Ainsi, la prochaine fois que vous mangerez un bon poulet avec vos proches, n’oubliez pas de proposer de briser l’os !
En parlant de cela, saviez-vous qu’il existe certaines techniques pour gagner à ce jeu ?
Tout d’abord, il faut que vous réussissiez à trouver l’os ! (Cela parait évident, c’est vrai.)
Si vous ne le saviez pas, le furcula se trouve donc juste entre le cou et la poitrine d'un oiseau.
Ensuite, il faut dans l’idéal que l’os soit séché pour qu’il se brise correctement. Vous pouvez donc l’enlever du poulet dès le début du repas et le placer sur un radiateur ou dans le four encore chaud.
Passons maintenant aux détails techniques. La physique derrière la rupture de l’os est en fait assez simple.
Pour obtenir le plus grand morceau, il vous suffira généralement de tenir votre partie plus « haut » que votre adverse, que votre doigt soit plus proche du centre de l’os.
Ainsi, par un simple jeu de levier, la tension sera beaucoup plus importante de son côté que du vôtre, causant ainsi son échec… et votre réussite.
Précisons-le, cette technique n’est pas infaillible, le brisage de l’os de poulet des vœux dépendant de tout un tas de facteurs différents
Pour aller plus loin et en apprendre plus sur cet étrange os, voici la page Wikipédia dédiée au furcula.
Porte-bonheur présenté dans cet article
Collier avec un os des vœux
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